Le skarn minéralisé en Mo, W et Cu d’Azegour se forme aux dépens d’une série cambrienne essentiellement sédimentaire carbonatée dans l’auréole de métamorphisme d’un granite permien. Les bancs métasomatisés plurimétriques du skarn sont pour l’essentiel des grenatites et wollastonitites massives, plus rarement des pyroxénites. L’étude minéralogique montre que les grenatites sont composées pour l’essentiel d’andradite (grenat vert-noir et grenat brun-noir zoné) plus rarement de grossulaire (grenat orangé). Le pourcentage de spessartite est toujours faible (maximum 4 %). La wollastonite est légèrement manganésifère, la vésuvianite fluorée (jusqu’à 3,3 %) et chlorée (1,2 %). Les paragenèses permettent d’établir les conditions de formation du skarn aux alentours de 620–650 °C pour une pression de 1,7 à 2 kbar, avec une fCO2 de 31 mole %, en contexte réducteur (fO2 de 10−18 et 10−17 atm.). Le skarn d’Azegour est un marqueur de la fin de l’orogenèse hercynienne, et dénote la persistance de conditions réductrices, un environnement très favorable à la cristallisation de sulfures. Le skarn d’Azegour semble ainsi se former à des températures plus élevées que d’autres skarns à tungstène hercyniens comme Salau (Ariège, France).

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