Abstract
The Aguablanca Ni–Cu–PGE ore deposit, in southwestern Iberia, has a magmatic origin, and has been reworked by later skarn-related hydrothermal activity. Base-metal sulfides are associated with igneous cumulates displaying subvertical layering consisting of gabbro, norite and dolerite, with fragments of pyroxenite and peridotite. These rocks show a pervasive retrograde alteration with an early overprint of actinolite ∠chlorite ∠epidote ∠albite ∠serpentine, followed by later growth of talc ∠chlorite ∠carbonates. The base-metal sulfides are concentrated in two subvertical bodies and consist of pyrrhotite, pentlandite and chalcopyrite, overprinted by fluid-deposited pyrite. The following types of mineralization have been recognized: 1) disseminated ore (1 < Ni/Cu < 1.5), with sulfides occurring interstitially to the igneous silicates, 2) semimassive to massive ore (2 < Ni/Cu < 5), with net-textured to poikilitic sulfides, 3) breccia ore, consisting of fragments of unmineralized ultramafic rocks in a massive sulfide matrix, 4) nodules of sulfides, 5) pyrrhotite veinlets, and 6) chalcopyrite veinlets. The PGE content and (Pt + Pd):(Ru + Ir + Os) ratio have their highest values in the Cu-rich disseminated ore and associated veinlets of chalcopyrite. The platinum-group minerals (PGM) associated with the base-metal sulfides at Aguablanca include michenerite, merenskyite, moncheite, palladian melonite and sperrylite. These mostly occur enclosed within sulfide minerals or close to contacts between them. The PGE tellurides show an extensive substitution of Bi for Te, indicating temperatures of formation below 500°C. A PGE oxide assemblage has also been discovered in samples from the surface gossan developed above the sulfides. The composition of the PGM and their association with magmatic base-metal sulfides suggest that they exsolved from the sulfides during subsolidus recrystallization, although some remobilization may have occurred in areas of pervasive circulation of fluid.
Abstract
Le gisement à Ni–Cu–EGP (éléments du groupe du platine) d’Aguablanca, dans le sud-ouest de la péninsule ibérique, possède une origine magmatique, mais il a subi une activité hydrothermale liée à la formation de skarns. Les sulfures des métaux de base sont associés aux cumulats ignés dont le litage est subvertical, les roches dominantes étant gabbro, norite et dolérite, avec des fragments de pyroxénite et de péridotite. Ces roches font preuve d’une rétrogression répandue, d’abord à l’assemblage actinolite ∠chlorite ∠épidote ∠albite ∠serpentine, suivi de l’assemblage talc ∠chlorite ∠carbonates. Les sulfures des métaux de base sont concentrés dans deux accumulations subverticales de pyrrhotite, pentlandite et chalcopyrite, avec pyrite tardive hydrothermale. Nous distinguons les types de minéralisation suivants: 1) minerai disséminé (1 < Ni/Cu < 1.5), les sulfures étant distribués de façon interstitielle par rapport aux silicates ignés, 2) minerai semi-massif à massif (2 < Ni/Cu < 5), les sulfures définissant un réseau ou des amas poecilitiques, 3) minerai bréchique, contenant des fragments de roches ultramafiques non minéralisées dans une matrice de sulfures massifs, 4) des nodules de sulfures, 5) des veinules de pyrrhotite, et 6) des veinules de chalcopyrite. Les teneurs en EGP et le rapport (Pt + Pd):(Ru + Ir + Os) atteignent leurs valeurs les plus élevées dans le minerai disséminé enrichi en cuivre et dans les veinules de chalcopyrite qui lui sont associées. Parmi les minéraux du groupe du platine associés aux métaux de base sont michenerite, merenskyite, monchéite, melonite palladifère et sperrylite. Ces minéraux se présentent surtout en inclusions dans les sulfures ou près des contacts entre ces grains de sulfures. Les tellurures des EGP font preuve d’une substitution importante du Bi pour le Te, indication d’une température de cristallisation inférieure à 500°C. Un assemblage d’oxydes des EGP a de plus été découvert dans les chapeaux de fer en surface, développés aux dépens des amas de sulfures. La composition des minéraux du groupe du platine et leur association avec les sulfures des métaux de base magmatiques font penser qu’ils se sont formés par exsolution des sulfures au cours de la recristallisation subsolidus, quoiqu’une partie de la remobilisation est bien sûr attribuable à la circulation répandue de fluides.
(Traduit par la Rédaction)