Abstract
The Nagasawa deposit, in Japan, is a Paleozoic to Mesozoic chert-hosted bedded manganese deposit that has undergone intense contact metamorphism due to intrusion of a granitic pluton ca. 59 to 62 Ma in age. The manganese ores occur as stratiform manganese silicates and quartz-dominant veins. A detailed petrographic and mineralogical study of ore samples reveals that Fe-, Co-, Ni-, Cu-, Zn-, As-, Te-, Pb-, and Bi-minerals (including native elements, sulfides, arsenides, and tellurides) are commonly present in both types of ore, and that molybdenite occurs in the veins. These minerals are closely associated with garnet in the pyroxmangite – garnet – amphibole ore that was metamorphosed from the rhodochrosite – quartz – chlorite assemblage commonly observed in unmetamorphosed manganese carbonate ores. The calculated oxygen isotopic temperatures based on mineral pairs obtained from the same hand samples of bedded ore scatter widely and include the temperature range estimated from equilibria among metamorphic minerals. The inconsistency in temperature ranges is ascribed to oxygen isotope disequilibrium among all the analyzed minerals from the bedded ores and suggests that externally derived fluid phases were not important during their formation. In contrast, mineral pairs from the quartz veins give oxygen isotopic temperatures of ~440–570°C that are in excellent agreement with those determined from equilibria among metamorphic minerals. Minor elements characteristic to the Nagasawa deposit, in addition to Mn and Fe, are those that are commonly concentrated in seafloor ferromanganese nodules. The above observations indicate that the minor elements were first scavenged by manganese oxide or hydroxide phases from seawater, pore water in deep-sea sediments, or seafloor hydrothermal fluids, were then released and incorporated in chlorite- and pyrite-bearing assemblages during the diagenetic reconstitution of manganese oxides and hydroxides to manganese carbonates, and were finally recrystallized as the minor sulfide and other minerals during contact metamorphism. The sulfur in the sulfides could have been derived from the replacement reaction of pyrite by pyrrhotite.
Abstract
Le gisement de Nagasawa, au Japon, d’âge paléozoïque à mésozoïque, contenant un amas stratifié de manganèse dans un chert, a subi les effets d’un intense métamorphisme de contact lors de la mise en place d’une venue granitique il y a entre 59 et 62 million d’années. Le minerai de manganèse se présente sous forme de silicates de manganèse stratiformes et des veines à dominance de quartz. D’après une étude pétrographique et minéralogique des échantillons de minerai, les minéraux contenant Fe, Co, Ni, Cu, Zn, As, Te, Pb, et Bi (y inclus les éléments natifs, les sulfures, arséniures et tellurures) sont présents dans les deux types de minerai, et que la molybdénite se présente dans les veines. Ces minéraux sont étroitement associés au grenat dans des assemblages à pyroxmangite – grenat – amphibole qui se sont formés aux dépens de l’assemblage rhodochrosite – quartz –chlorite, répandu dans le minerai analogue non métamorphisé. Les températures d’équilibrage fondées sur les rapports d’isotopes d’oxygène dans des paires de minéraux provenant du même échantillon de minerai stratiforme montrent des écarts importants de chaque côté de la température estimée à partir des assemblages métamorphiques. Nous attribuons la non corcordance des intervalles de température à un déséquilibre isotopique parmi les minéraux des minerais stratiformes, ce qui fait penser que l’infiltration d’une phase fluide externe n’a pas été importante lors de leur formation. En revanche, les paires de minéraux provenant des veines de quartz produisent des températures de ~440–570°C selon les rapports des isotopes d’oxygène, et concordent bien avec celles déduites à partir des minéraux métamorphiques. Les éléments mineurs caractéristiques du gisement de Nagasawa, en plus du Mn et du Fe, sont typiques des concentrations des nodules à Fe–Mn des fonds océaniques. Dans l’ensemble, nos observations indiquent que les éléments mineurs ont d’abord été piégé par les oxydes ou hydroxydes de manganèse à partir de l’eau de mer, de l’eau des pores des sédiments marins profonds, ou bien des fluides hydrothermaux dans la croûte océanique, pour ensuite être libérés lors de la reconstitution diagénétique des oxydes et hydroxydes en carbonates de manganèse, pour se concentrer dans des assemblages à chlorite et à pyrite. Ces éléments sont finalement concentrés dans des sulfures et autres minéraux accessoires au cours d’un épisode de métamorphisme de contact. Le soufre de ces sulfures pourrait provenir de la conversion de la pyrite en pyrrhotite.
(Traduit par la Rédaction)