Resinite-rich coals of northeast Greenland - a hitherto unrecognized, highly oil-prone Jurassic source rock

Resinite-rich, high sulphur coals present at Hochstetter Forland and in other areas of northeast Greenland constitute excellent petroleum source rocks. Rock-Eval Hydrogen Indices may exceed 700, and the total generation potential is estimated at 27 million bbl/km². The coals are of low rank, and have not realized their generation potential to any significant degree. They are entirely dominated by liptinite-group macerals, with resinite being the most abundant constituent, accounting for up to 70 per cent of the coal. Biomarker distributions in saturated extract fractions display a number of characteristic features, including high abundance of sesqui- and diterpenoids, high pristane to phytane ratios, low CPI, prominence of alkyl- and methyl-alkylcyclohexanes, low abundance of tricyclic triterpanes and extended hopanes, and a marked predominance of C₂₉ over C₂₇ steranes. Peat deposition took place in quiescent nearshore environments, characterized by low clastic input and occasional inundation by the sea. The parent vegetation was dominated by unknown gymnosperms. The existence of Lower and Middle Jurassic deposits of related type in a number of areas onshore and offshore west Norway may hint at a more widespread presence of such coals in the Jurassic North Atlantic area. If deposits similar to the northeast Greenland coals exist in offshore areas, they may make significant local contributions to the overall petroleum potential of the North Atlantic region.

Des charbons riches en résinite et à haute teneur en souffre, que l’on retrouve à Hochstetter Forland et dans d’autres parties du nord-est du Groenland, constituent une excellente roche mère pour le pétrole. Des indices d’hydrogènes (IH) obtenus par l’appareil Rock-Eval peuvent dépasser la valeur de 700, et le potentiel de production total est évalué à 27 million de barils/km2. Les charbons sont de basse catégorie, et sont loin encore d’avoir réalisé leur plein potentiel. Ils sont entièrement dominés par des macéraux du groupe des liptinites, la résinite constituant la composante la plus abondante, constituant jusqu’à 70 pour cent du charbon. Les distributions des biomarqueurs dans les fractions d’extraits saturés montrent un certain nombre d’éléments caractéristiques, incluant une teneur élevée en sesqui- et diterpénoïdes, des rapports élevés pristane/phytane, des valeurs peu élevées de CPI, une importance des alkyl- et methyl-alkylcyclohexanes, une faible teneur en triterpanes tricicliques et hopanes étendues, et une importance marquée des stéranes C₂₉ par rapport aux C₂₇. La formation de tourbe eut lieu dans un milieu littoral à basse énergie, marqué par un faible apport détritique et une inondation à l’occasion par la mer. La végétation qui lui est reliée était dominée par des gymnospermes inconnus. La présence de dépôts de type semblable dans le Jurassique inférieur et moyen dans un grand nombre de régions à terre et extra-côtières dans l’ouest de la Norvège pourrait être un indice d’une présence plus répandue de ces types de charbons dans le Jurassique de l’Atlantique Nord. Si des dépôts semblables à ceux du nord-est du Groenland existent dans les zones extra-côtières, ils pourraient constituer une importante composante locale du potentiel pétrolier de la région de l’Atlantique Nord.

Traduit par Marc Charest.