Abstract
Evolving bar and channel patterns were observed at the distal margin of an active alluvial fan at Emerald Lake, British Columbia, during peak midsummer flows. At the fan margin, bed slope is 0.024, sediment is predominantly coarse gravel, flow is shallow and fluctuating, and sediment transport and deposition are dominated by chutes and lobes. Flow unconfinement at the exit of rapidly formed shallow scour channels typically results in deposition of sediment lobes 0.2 m thick and 10-250 m2 in area. Closely spaced deposition of a number of these sediment lobes results in aggradation of composite sediment sheets. One such sheet, monitored daily over a 15 day period, deposited 129 m3 of gravel over 710 m2 of adjacent marsh sediment, locally extending the distal fan margin by 39 m. Thickness of the aggraded bed varied up to 0.37 m, depending on surface topography. During active deposition, individual lobe deposits formed simple unit bars that partly projected above the water surface. These bars caused local flow division that, together with avulsion of the dominant channel, initiated a braided stream pattern. Complex braid bars composed of several annealed lobe remnants are gradually exposed as waning discharge becomes confined to adjacent chutes. The newly aggraded fan margin is mainly composed of massive to crudely stratified imbricated gravel with interstratified, discontinuous, centimetre-thick finer grained layers. High-angle cross-stratification was not observed. Since chutes and lobes dominate sediment transport and deposition in streams at the distal margin of this rapidly aggrading fan, it is likely that similar deposits should be present in many ancient alluvial fan sequences, but as yet have gone largely unrecognized.
On a observé sur la marge distale d'un cône alluvial actif au lac Emerald, en Colombie-Britannique, l'évolution d'une barre et de réseaux de chenaux durant les périodes de débit maximum en mi-saison estivale. Sur la marge du cône alluvial, l'inclinaison des lits est 0,024, le sédiment est formé principalement de gravier grossier, l'écoulement est peu profond et de nature fluctuante, et le transport et la sédimentation sont contrôlés par les chenaux et lobes. L'écoulement libre à la sortie des chenaux, creusés rapidement mais peu profondément, a spécifiquement engendré le dépôt de lobes sédimentaires, d'une épaisseur de 0,2 m étalés sur une aire de 10 à 250 m2. Le dépôt confiné à un espace serré d'un nombre de ces lobes de sédiment est le résultat d'une aggradation de couches sédimentaires composites. Une de ces couches, mesurée quotidiennement sur une période de 15 jours, indique une accumulation de 129 m3 de gravier étalée sur 710 m2 d'un marais sédimentaire adjacent, allongeant localement la marge distale du cône alluvial de 39 m. L'épaisseur de la couche aggradée varie selon la topographie de surface jusqu'à 0,37 m. Durant la phase active de sédimentation, les dépôts des lobes individuels ont formé des unités de barres simples qui émergeaient partiellement à la surface de l'eau. Celles-ci ont provoqué localement une bifurcation de l'écoulement, et il s'est formé un réseau d'écoulement anastomosé lors du détournement du chenal principal. Des barres tressées complexes, créées par l'annexion de plusieurs vestiges de lobes sont apparues graduellement, au fur et à mesure que périclitait le débit confiné aux chenaux adjacents. La marge nouvellement aggradée du cône alluvial est composée principalement d'une imbrication de gravier massif à grossièrement lité, interstratifié avec des couches centimétriques et discontinues de sédiment à grain plus fin. Aucune stratification entrecroisée à forte inclinaison n'a été observée. Vu que le transport et le dépôt de sédiment dans les cours d'eau sur la marge distale de ce cône alluvial aggradant étaient régis principalement par des chenaux et des lobes, il nous semble qu'on devrait rencontrer des dépôts similaires dans plusieurs anciennes séquences de cône alluvial, mais ceci n'a pas été reconnu largement jusqu'à présent.[Traduit par la rédaction]