The Sheepbed Formation (Ediacaran) is a 1 km thick, siliciclastic unit that overlies glacial deposits of the Ice Brook Formation and is overlain by carbonates of the Gametrail Formation. Observations in the Mackenzie Mountains indicate that the Sheepbed Formation accumulated in water depths of 1–1.5 km on a passive-margin, continental slope. The lower part of the formation consists predominately of dark mudstone. Fine-grained, turbiditic sandstone becomes more abundant upward, as does the scale and abundance of slope-instability indicators. Mesoscale facies successions (i.e., evidence of channels, lobes, and (or) compensation cycles) are developed in the upper half of the formation. The larger-scale changes are interpreted as reflecting a postglacial sea-level rise, followed by a relative fall and an increase in the rate of deposition. Contourites that may have been formed in response to the circulation of deep, cold water occur in the lowstand deposits. Their presence confirms previous speculation that the proto-Pacific Ocean was initiated at the beginning of Windermere deposition (ca. 780 Ma), not at the start of the Cambrian. The paleoflow direction toward the present-day northwest suggests that this part of Laurentia lay in the northern hemisphere. In situ Ediacaran megafossils are preserved on the soles of sandy turbidites; the deep-water setting indicates that these organisms were not photoautotrophs.

La Formation de Sheepbed (Édiacarien) est une unité silicoclastique d'une épaisseur de 1 km Elle occupe un niveau sous-jacent aux carbonates de la Formation de Gametrail et elle recouvre les dépôts glaciaires de la Formation d'Ice Brook. Les études dans les monts Mackenzie indiquent que la Formation de Sheepbed est constituée de sédiments accumulés sous une tranche d'eau de 1–1,5 km, sur le talus continental d'une marge stable. La portion inférieure de la formation est constituée principalement de mudstone de couleur sombre. On observe, de bas en haut dans la séquence, que la présence de grès à grain fin turbiditique augmente, ainsi que la proportion et l'abondance des phénomènes indicateurs d'instabilité sur le talus. Les successions de faciès de mésoéchelle (c.-à-d., reconnaissance de chenaux, lobes, et (ou) de cycles de compensation) sont exposées dans la moitié supérieure de la formation. Les changements à plus grande échelle sont interprétés comme la conséquence d'une élévation du niveau marin postglaciaire, suivie d'une diminution relative et d'un accroissement des taux de sédimentation. La formation des contourites qui apparaissent dans les dépôts de faciès de bas-niveau sont peut-être le résultat de courants d'eau froide profonde. Leur présence plaide en faveur de l'hypothèse, formulée antérieurement, qui énonçait que l'océan proto-Pacifique a été créé au début de la phase de sédimentation du Windermere (vers 780 Ma), et non pas à l'aube du Cambrien. La direction des paléoécoulements vers le nord-ouest actuel suggère que cette partie de la Laurentia était localisée dans l'hémisphère nord. Les mégafossiles édiacariens in situ sont préservés au contact de la base des dépôts de turbidites arénacées; un tel contexte d'eau profonde indique que ces organismes n'étaient pas photoautotrophes. [Traduit par la rédaction]