A long-term sediment budget (1947−1985) for northern Richards Island shows that, when ground ice and offshore erosion are accounted for, there is a near balance between headland erosion and coastal deposition. Excess ice constitutes about 20% of the total volume of eroded material from the headlands, with massive ground ice contributing nearly 9% and segregated ice lenses and ice wedges making up the remainder. Coastal response to major storms in 1987 and 1993 suggests that erosion is episodic, with short periods of intense disruption followed by readjustment of cliff profiles. Processes characteristic of this environment include mechanical erosion of ice-bonded sediments creating unstable erosional niches, mechanical failure of niches along ice-wedge planes, and longer term thermal erosion of ice-bonded sediments. Where ice contents are high, localized thaw slumps initiated by coastal erosion may retreat at rates substantially higher than those observed at other sections of the coast. Cliff-top retreat rates may be out of phase with storm-event chronology.

Le budget sédimentaire établi à long terme (1947−1985) pour la partie nord de l'île de Richards révèle que, si l'on tient compte de la glace de sol et de l'érosion extracôtière, il règne un équilibre presque complet entre l'érosion des sites de l'arrière-plage et la sédimentation littorale. La glace excédentaire représente environ 20% du volume totale du matériel des sites d'arrière-plage soumis à l'érosion, la glace de sol massive contribue autour de 9%, et le reste est constitué de lentilles de glace et de coins de glace. La réponse du littoral aux violentes tempêtes de 1987 et de 1993 suggère que l'érosion est un phénomène épisodique, avec de courtes périodes de dislocation intense, suivies d'un réajustement du profil des falaises. Les processus caractéristiques qui agissent sur ce milieu incluent l'érosion mécanique des sédiments cimentés par la glace formant des niches vulnérables à l'érosion, la désagrégation mécanique des niches le long des coins de glace, et à plus long terme l'érosion thermique des sédiments cimentés par la glace. Sur les sites où le contenu en glace est élevé, des slumps de dégel localisés déclenchés par l'érosion littorale peuvent régresser à des taux substantiellement plus élevés que ceux observés dans d'autres coupes côtières. Les taux de rapidité de recul du sommet des falaises peuvent être décalés par rapport à la chronologie des évènements de tempêtes. [Traduit par la rédaction]