Abstract
Recent field surveys in the eastern Hudson Bay region have led to the discovery of regional ice-flow sequences that require a significant reassessment of the late Quaternary dynamics of the Laurentide Ice Sheet. Two regional ice-flow phases can be recognized from till compositional data and from crosscutting relationships observed on striated bedrock surfaces: the oldest is directed toward the northwest and north-northwest, while the youngest is directed toward the west and includes a late-glacial deflection toward the southwest. The wide regional distribution of striae formed during the early northwestward glacial movement together with the recognition of palimpsest glacial dispersal trains associated with this phase suggest that it was a long-lived, time-transgressive regional event. The ensuing glacial movement is a regionally dominant westward ice-flow phase during which several large glacial dispersal trains were formed downglacier from distinctive bedrock sources. The largest of these trains extends westward over a distance of 120 km from Lac à l'Eau Claire to Hudson Bay. Regional glacial transport data as well as glacial and deglacial landforms indicate that this was a long-lived glacial phase, likely lasting throughout the Late Wisconsinan glacial maximum and until déglaciation about 8000 BP. The erosional and depositional record of the northwestward ice-flow event is quite comparable to that of the ensuing glacial phase, and it is thus thought to represent the Early Wisconsinan glacial maximum. In view of the large regional extent of the northwestward ice-flow phase, it must postdate the early buildup of the ice sheet. Along the southeastern Hudson Bay coast, the Late Wisconsinan westward glacial movement was followed by a southwestward deflection that was likely caused by glacial streaming prior to 8000 BP in James Bay, in response to calving and surging into Glacial Lake Ojibway.
Les études récentes effectuées sur le terrain dans la région orientale de la baie d'Hudson ont révélé la présence de séquences d'écoulement glaciaire régional justifiant une réévaluation en profondeur de la dynamique de l'Inlandsis laurentidien, au Quaternaire supérieur. Deux phases d'écoulement glaciaire régional peuvent être reconnues à partir des données relatives à la composition des tills et de la chronologie relative des surfaces striées sur la substratum rocheux : la plus ancienne phase avait une direction nord-ouest et nord-nord-ouest, tandis que la plus jeune avait une direction vers l'ouest suivie d'une déflexion tardi glaciaire vers le sud-ouest. La vaste distribution régionale des stries formées durant le mouvement glaciaire précoce de direction nord-ouest, de même que la reconnaissance des traînées de dispersion glaciaire remaniées et associées à cette phase, suggèrent un événement régional diachronique de longue durée. Le mouvement glaciaire subséquent représente une phase d'écoulement régional avec une direction dominante vers l'ouest, durant laquelle plusieurs grandes traînées de dispersion se sont formées à l'aval glaciaire de sources distinctives dans le roc. La plus importante de ces traînées s'étend vers l'ouest sur une distance de 120 km, du Lac à l'Eau Claire jusqu'à la baie d'Hudson. Les données de l'étude du transport glaciaire, et les enseignements déduits des formes de terrain créées par la progression ou le retrait glaciaire, indiquent un événement glaciaire de longue durée, qui fut actif probablement durant tout le maximum glaciaire du Wisconsinien supérieur et jusqu'à la déglaciation vers 8000 Av.P. Les phénomènes d'érosion et de sédimentation enregistrés durant l'épisode d'écoulement glaciaire vers le nord-ouest ressemblent considérablement à ceux de la phase glaciaire subséquente; le mouvement vers le nord est donc attribué au maximum glaciaire du Wisconsinien inférieur. Si on considère la très grande superficie que couvrait cet écoulement glaciaire vers le nord-ouest, il doit postdater le début de la croissance de l'inlandsis. Le long du littoral sud-est de la baie d'Hudson, le mouvement glaciaire vers l'ouest, au Wisconsinien tardif, a subséquemment subi une déflexion vers le sud-ouest, causée vraisemblablement par le développement decourants glaciaires dans la baie James avant 8000 Av.P., en réponse au vêlage et aux crues dans le Lac glaciaire Ojibway. [Traduit par la rédaction]