On Ellesmere Island, in the Canadian Arctic, dark-colored biofilms proliferate on moist surfaces, including exposed granodiorite outcrops. Transmission electron microscopy of these biofilms indicates that complex epilithic microbial communities developed, consisting of cyanobacteria and fungi symbiotically associated in a lichen, along with a consortium of free-living algae and gram-negative bacteria. The epilithic cyanobacteria and bacteria were shown to extensively precipitate phosphatic minerals, ranging from relatively large polyphosphate granules (approximately 250 nm in diameter) within their cytoplasmic membranes to smaller iron phosphate grains (generally less than 50 nm in diameter) associated with the periplasmic space and encompassing capsule. Complete encrustation of some bacterial cells by the iron phosphates was observed. Energy-dispersive X-ray spectroscopy suggested that these grains are compositionally similar to the mineral strengite (FePO4∙2H2O). This study clearly indicates that the Arctic supports a thriving microbial community that influences the biogeochemical cycling of PO4 in an environment of low nutrient availability. Nutritional requirements by the microorganisms were actively maintained through a relatively closed recycling mechanism, which restricted the immediate loss of phosphorus from the biofilm.

Sur l'île d'Ellesmere, dans l'Arctique canadien, des biofilms de couleur foncée prolifèrent sur les surfaces humides, incluant les affleurements de granodiorite. L'étude de ces biofilms au microscope électronique à transmission révèle que des communautés microbiennes épilithiques complexes se sont développées, constituées de cyanobactéries et de champignons vivant en symbiose dans les lichens, avec un consortium d'algues autonomes et de bactéries non colorées par le réactif de Gram. L'étude montre que les cyanobactéries et les bactéries épilithiques ont pour rôle de précipiter en quantité abondante des minéraux phosphatés, allant de granules relativement gros (diamètre approximatif de 250 nm) de polyphosphates, localisés dans leurs membranes cytoplasmiques, à des grains plus petits (généralement de diamètre inférieur à 50 nm) de phosphate de fer associés à l'espace périplasmique et à la capsule enveloppante. Certaines cellules bactériennes sont complètement incrustées par des phosphates de fer. La spectroscopic des rayons-X à énergie dispersive révèle que la composition de ces grains est analogue à celle du minéral strengite (FePO4∙2H2O). Cette étude indique clairement qu'il existe dans l'Arctique une communauté microbienne vigoureuse, et qui influence le cycle de PO, dans un milieu pauvre en éléments nutritifs. Les besoins en éléments nutritifs de ces microorganismes sont satisfaits par un mécanisme de recyclage, relativement fermé, limitant les pertes du phophore des biofilms. [Traduit par la rédaction]