Two peat cores from the southern boreal forest in south-central Manitoba and central Saskatchewan (Canada) were analyzed for microfossils, macrofossils, and physicochemical properties. Regional vegetation and local peatland development at these sites show the influence of warm and dry climatic conditions during the middle Holocene. Pollen assemblages at the base of the Manitoba site indicate the presence of grassland–parkland vegetation in the area prior to 4230 BP. At the Saskatchewan site, boreal forest was present throughout the development of the peatland from before 5020 BP to present. Both the Manitoba and Saskatchewan records suggest a more open – deciduous character of the regional vegetation cover during the middle Holocene in the southernmost part of the expanding boreal forest, in comparison with the modern southern mixed-wood boreal forest. The presence of a Typha latifolia-domimted marsh phase in the initial stages of development of both peatlands is indicative of marked water level fluctuations, likely due to frequent and severe periods of drought. Highest accumulation rates (1.24 mm peat/a, and 69 g carbon/(m2∙a)) occur in the forested fen phase (4290–3710 BP) of the Saskatchewan site. Low accumulation rates (0.24 mm peat/a, and 12 g carbon/(m2∙a)) in the bog phase (3710–960 BP) at this site are probably due to interruption of peat deposition or even surficial erosion of the deposits. Accumulation rates at the Manitoba site (4230–0 BP) are less variable, ranging from 0.30 to 0.82 mm peat/a and from 19 to 28 g carbon/(m2∙a). Changes in accumulation rates at the Saskatchewan and Manitoba sites are not synchronous in spite of similarities in general development, indicating that, in addition to climate, local factors have played roles in the developmental histories of these peatlands.

Deux carottes de tourbe prélevées dans la partie méridionale de la forêt boréale, une dans le sud-centre du Manitoba et l'autre dans le centre de la Saskatchewan (Canada), ont été analysées pour leur contenu en microfossiles, macrofossiles et leurs propriétés physico-chimiques. La végétation régionale et le développement des tourbières locales dans ces régions reflètent l'influence de conditions climatiques chaudes et sèches durant l'Holocène moyen. Les assemblages de pollens à la base du site manitobain indiquent que, antérieurement à 4230 ans Av.P., la végétation était de type prairies – prairie-parc. Sur le site de la Saskatchewan, la forêt boréale est présente tout au long du développement de la tourbière depuis plus de 5020 ans Av.P. jusqu'à nos jours. Les données obtenues pour les sites du Manitoba et de la Saskatchewan suggèrent que la végétation régionale dans la partie la plus méridionale de la forêt boréale qui grandissait durant l'Holocène moyen était une forêt plus décidue et probablement plus ouverte que la forêt boréale mixte actuellement présente au sud. La présence d'une phase marécageuse dominée par le Typha latifolia durant les stades initiaux de développement des tourbières révèle d'importantes fluctuations des niveaux d'eau certainement causées par de fréquentes périodes de grandes sécheresses. Les taux d'accumulation les plus élevés (1,24 mm de tourbe/a et 69 g de carbone/(m2∙a)) ont existé durant la phase de tourbière basse boisée (4290–3710 ans Av.P.) au site de la Saskatchewan. Les faibles taux d'accumulation (0,24 mm de tourbe/a et 12 g de carbone/(m2∙a)) durant la phase de tourbière ombrotrophe (3710–960 ans Av.P.) sur ce même site sont probablement le résultat d'une interruption de dépôt de tourbe ou encore d'une érosion à la surface des dépôts. Les taux d'accumulation au site manitobain (4230–0 ans Av.P.) sont plus constants : ils varient seulement de 0,30 à 0,82 mm de tourbe/a et de 19 à 28 g de carbone/(m2∙a). Les changements dans les taux d'accumulation aux sites de la Saskatchewan et du Manitoba ne sont pas synchrones, en dépit de certaines similitudes de leur développement général, ce qui révèle que, en plus du climat, d'autres facteurs locaux ont influencé les histoires du développement de ces terrains tourbeux. [Traduit par la rédaction]