Two geophysical measurements have been widely used as paleoclimatic indicators: oxygen-isotope ratios from deep-sea cores and magnetic susceptibility of loess sediments. Both types of record have been shown to possess climatic information, as they share the same dominant frequencies of the Earth's orbital movements, which, according to Milankovitch's theory, drive the climatic system. But these two physical quantities may respond to climatic variations in different ways. Consequently, they may possess different long-term characteristics, which can be detected by the technique of rescaled range (R/S) analysis. Here we report results from four sets of data: two oxygen-isotope records and two loess susceptibility profiles. Analysis indicates that Hurst exponents of about 0.8 are typical for deep-sea oxygen data, whereas values of about 0.9 characterize loess susceptibility sequences. If Mandelbrot's explanation is taken, these distinct values imply that the loess data are more self-correlated and possess stronger persistence compared with the deep-sea records. This may reflect differences in the ways in which these proxy recorders respond to climatic variations, or differences between continental and oceanic climates.

Deux quantités géophysiques sont largement utilisées comme indicateurs paléoclimatiques : les rapports d'isotope d'oxygène provenant de carottes marines et la susceptibilité magnétique de loess. Il a été démontré que les deux types d'enregistrements renferment des informations climatiques puisqu'ils possèdent les mêmes fréquences dominantes que les mouvements orbitaux de la Terre. Ces derniers sont en effet, selon la théorie de Milankovitch, le moteur des changements climatiques. Toutefois, ces deux quantités physiques peuvent répondre différemment aux variations climatiques et par conséquent présenter différentes caractéristiques à long terme qui peuvent être détectées par l'analyse dite « rescaled range (R/S) ». Nous présentons ci-dessous les résultats d'analyse de quatre groupes de données : deux enregistrements isotopiques de l'oxygène et deux profils de susceptibilité de loess. Les analyses indiquent que des exposants de Hurst d'environ 0,8 caractérisent les rapports isotopiques de l'oxygène alors que des valeurs d'environ 0,9 sont typiques des susceptibilités de loess. Selon Mandelbrot, ces valeurs distinctes impliquent que les données de loess ont une plus grande corrélation propre et une plus grande persistance que les enregistrements marins. Ceci peut être le reflet soit d'une différence de réponse aux variations climatiques, soit d'une différence entre climat continental et océanique.