The Sverdrup Basin is a pericratonic sedimentary trough in northern Canada containing up to 13 km of Carboniferous to Tertiary strata. The basin formed by late Paleozoic continental rifting and was subsequently affected by a series of alternating tectonic settings. Evaporite diapirs are well exposed at the present erosion level and occur mainly along the basin axis. The diapiric source layer consists of about 400 m of anhydrite underlain by salt of unknown stratigraphic thickness, deposited during the initial Permo-Carboniferous synrift phase of basin subsidence. Large salt–anhydrite diapirs rose into the sedimentary overburden when the overburden had reached a thickness of several kilometres. They grew during a relatively long period of modest horizontal compression from the Permo-Triassic to Early Cretaceous. Much smaller, tabular anhydrite diapirs were rapidly emplaced during periods of high horizontal compression, in the middle Cretaceous, when large flexural stresses were induced by sedimentary loading, and during the early Tertiary when high intraplate compression resulted from far-field tectonic forces during the Eurekan orogeny.The diapiric behaviour of dense anhydrite implies that buoyancy alone was incapable of driving the diapirism in the Sverdrup Basin. The importance of other driving forces, such as differential loading, basement or overburden faulting, extension, and thermal convection, is thought to be secondary. This suggests a correlation between diapirism and periods of significant horizontal compression, implying that plate-tectonic forces and flexural loading are important driving mechanisms of evaporite diapirism in the Sverdrup Basin.

Le bassin de Sverdrup, localisé dans le nord du Canada, est une dépression péricratonique comblée par une succession sédimentaire de strates d'âge carbonifère à tertiaire, d'une épaisseur atteignant 13 km. La formation du bassin résulte d'évènements de distension à la fin du Paléozoïque, suivis subséquemment d'une série de d'autres ajustements tectoniques. Les évaporites des diapirs sont bien exposées par la surface d'érosion actuelle et elles apparaissent principalement le long de l'axe du bassin. Les diapirs sont formés d'une couche d'environ 400 m d'anhydrite recouvrant des couches de sel d'épaisseur stratigraphique inconnue, ces matériaux furent déposés durant le stade initial de la subsidence du bassin par distension au Permo-Carbonifère. Lorsque l'épaisseur des sédiments eût atteint plusieurs kilomètres, de grand diapirs de sel–anhydrite firent ascension dans la couverture sédimentaire. Il y a eu accroissement du volume des diapirs durant une période relativement longue, du Permo-Trias au Crétacé précoce, de compression horizontale modérée. Des diapirs d'anhydrite tabulaires de plus petite dimension furent rapidement mis en place durant des périodes de forte compression horizontale, notamment au milieu du Crétacé lorsque la surcharge sédimentaire créa de fortes contraintes flexurales, et ensuite au Tertiaire précoce lorsque une forte compression intraplaque fut engendrée par l'action d'un champ de forces tectoniques distant durant l'orogenèse de l'Eureka.Le caractère dense de l'anhydrite des diapirs révèle que le jeu des différences de densité ne pouvait pas assurer seul le déplacement ascentionnel des évaporites diapiriques dans le bassin de Sverdrup. Les autres forces actives créées par la charge différentielle, la formation de failles dans le socle et la couverture sédimentaire, l'extension, et la convention thermique, semblent n'avoir joué qu'un rôle secondaire. Ce qui suggère une corrélation entre le diapirisme et les périodes de compression horizontale significative, impliquant que les forces créées par la tectonique des plaques et la déformation flexurale due à la surcharge sont les agents du déplacement ascensionnel des évaporites diapiriques dans le bassin de Sverdrup. [Traduit par la rédaction]