Tectonic tilt is a possible explanation for the discordant Cretaceous paleomagnetic poles obtained from intrusions in the Coast Belt of the Canadian Cordillera. If tilting of these intrusions has taken place, post-Cretaceous intrusions may have been similarly tilted. Paleomagnetism of the Middle Miocene Rogers Creek pluton (16 Ma) in the central-southern Coast Belt was utilized to test the tilt hypothesis. Well-grouped stable primary magnetizations have been isolated in 11 sites with both normal and reverse polarities. The mean remanence component, directed at D = 000.7°, I = 67.9° (α95 = 3.9°, paleolatitude 50.9 ± 9°N, paleopole 88.3°N, 257.5°E, A95 = 5.7°), was likely acquired upon emplacement at 16 Ma. This direction agrees with the Middle Miocene reference direction (D = 357°, I = 68°) calculated from the updated Miocene (10–20 Ma) cratonic reference pole for North America. This concordant result, when combined with concordant data from other mid-Tertiary intrusions to the south, defines a southern Coast Belt domain that shows no evidence of post-Middle Miocene tectonic tilt. This result does not preclude tilting of the mid-Cretaceous Spuzzum batholith within this domain; however, if tilting took place it must have occurred prior to the Middle Miocene. The concordant data from the Rogers Creek pluton provide a Middle Miocene paleohorizontal datum for future work investigating crustal tilts in the Coast Belt.A comparison of Tertiary Coast Belt paleopoles demonstrates that they are systematically rotated clockwise and are near-sided relative to the cratonic reference poles. This implies that the Coast Belt has been displaced 300 km southward and rotated 8° clockwise, or regionally tilted downward to the northwest, or some combination of these two end members, since the Late Miocene. These scenarios appear untenable. Evidence is given that the directional bias of the paleopoles is caused by unremoved present Earth's magnetic field (PEMF) overprint magnetizations, which comprise 10–25% of the total remanence in most cases. The implication is that demagnetization and analysis techniques used in previous Tertiary Coast Belt studies, to varying degrees, may have insufficiently removed the PEMF overprints. The case is made for the importance of thorough alternating field and thermal step demagnetization, of all specimens, in order to maximize magnetic component data from which the principal magnetic components can be best isolated and PEMF components removed.

Un basculement tectonique peut être envisagé pour expliquer les pôles paléomagnétiques discordants crétacés, fournis par les intrusifs du Domaine côtier de la Cordillère canadienne. Si le basculement tectonique de ces intrusifs s'est produit, il est probable que les intrusifs postcrétacés aient pu aussi être dérangés de façon analogue. Une étude paléomagnétique des roches du pluton de Rogers Creek, d'âge miocène moyen (16 Ma), dans le centre-sud du Domaine côtier, a été effectuée pour tester l'hypothèse d'un tel basculement. Des aimantations primaires stables, bien regroupées, ont été isolées dans 11 sites, elles présentent des polarités normales et inverses. La composante de rémanence moyenne, de direction D = 000,7°, I = 67,9° (α95 = 3,9°, paléolatitude 50,9 ± 9°N, paléopôle 88,3°N, 257,5°E, A95 = 5,7°), fut acquise vraisemblablement lors de la mise en place, il y a 16 Ma. Cette direction est en accord avec la direction référentielle (D = 357°, I = 68°) pour le Miocène moyen, calculée à partir du pôle de référence cratonique de l'Amérique du Nord qui a été mis à jour pour le Miocène (10–20 Ma). Ce résultat concordant, lorsque combiné aux données concordantes obtenues pour d'autres intrusifs du milieu du Tertiaire au sud, définit une zone méridionale dans le Domaine côtier qui ne montre aucun des indices d'un basculement tectonique postmiocène moyen. Ce résultat n'élimine pas la possibilité d'un basculement du batholite de Spuzzum, d'âge crétacé moyen, au sein de cette zone méridionale; cependant, s'il y a eu basculement, il a dû se produire antérieurement au Miocène moyen. Les données concordantes obtenues pour le pluton de Rogers Creek fournissent un paléohorizontale datée du Miocène moyen à être utilisée pour les études futures des basculements crustaux dans le Domaine côtier.Une comparaison des paléopôles tertiaires du Domaine côtier démontre qu'ils sont systématiquement tournés dans le sens horaire et rapprochés relativement aux pôles cratoniques de référence. Ce qui implique un déplacement du Domaine côtier de 300 km vers le sud et une rotation de 8° dans le sens des aiguilles d'une montre, ou un basculement régional avec abaissement vers le nord-ouest, ou une certaine combinaison de ces deux types de mouvement, depuis le Miocène tardif. Il est difficile de plaider en faveur de ces scénarios. Des indices suggèrent que la divergence de la direction des paléopôles résulte du fait que la surimpression des aimantations du champ magnétique terrestre actuel n'a pas été corrigée, ce qui représente dans certains cas 10–25% de la rémanence totale. Par conséquent, les techniques de désaimantation et d'analyses utilisées dans les études antécédentes du Domaine côtier tertiaire, jusqu'à un certain degré, ne supprimaient pas suffisamment les surimpressions du champ magnétique actuel. L'étude du présent cas démontre l'importance d'une désaimantion complète par champ alternatif et par chauffage, de tous les spécimens, afin d'optimiser les données des composantes magnétiques, à partir desquelles les principales composantes magnétiques seraient le mieux isolées, et afin de supprimer suffisamment les composantes du champ magnétique terrestre actuel. [Traduit par la rédaction]