The Pointe aux Trembles Formation is a deep- to shallow-water volcaniclastic apron with massive lava flows deposited in Early Silurian time. The apron deposits extend laterally to a deep-water accumulation of finer grained siliciclastic and tuffaceous material intruded by gabbroic sills, defined as the Lac Raymond Formation. The suite has most of the characteristics of high-K orogenic andesites. The lavas are highly porphyritic, with plagioclase and augite as major phenocrysts, subordinate orthopyroxene (chlorite pseudomorph), and rare hastingsitic hornblende. They form a continuous series that is intermediate in composition, hypersthene normative, and high in Al2O3 (> 16%), low in TiO2 (< 1.5%), and without iron enrichment. The Lac Raymond gabbroic sills have geochemical features closely related to those of the lavas, suggesting their cogenetic origin. With magmatic differentiation, the suite becomes depleted in most major and trace elements, indicating crystal fractionation of plagioclase, pyroxene, amphibole, apatite, and oxides. Negative Nb and Ta anomalies and clinopyroxene geochemistry confirm that the magmatism occurred in a volcanic-arc environment. It can then be inferred that plate convergence and subduction were still active in Early Silurian time. The petrographic features of the suite also led to the conclusion that a thin rather than a mature continental crust was involved in the genesis of the volcanism. The earliest portion of the Taconian–Acadian interlude was thus an orogenic period in continuation with the early tectonic activity of the Taconian. Consequently, tectonic reconstruction of that part of the Appalachian orogen should not be viewed in terms of isolated events.

La Formation de Pointe aux Trembles présente des volcanoclastites et des coulées de laves mises en place au Silurien inférieur en milieu subaquatique de profondeur variable. Elle s'interdigite avec la Formation de Lac Raymond caractérisée par des matériaux sédimentaires silicoclastiques et tuffacés accumulés en milieu subaquatique profond et par des filons-couches mafiques. La série volcanique présente des caractéristiques propres aux andésites orogéniques riches en potassium. Les laves sont très porphyriques avec des phénocristaux de plagioclase, d'augite, d'orthopyroxène (remplacé par de la chlorite) et plus rarement de hornblende hastingsitique. Elles définissent une suite intermédiaire continue, à hyperstène normatif, riche en Al2O3 (> 16%), pauvre en TiO2 (< 1,5%) et sans enrichissement en fer. Les filons-couches gabbroïques de la Formation de Lac Raymond montrent des caractéristiques géochimiques voisines de celles des laves, suggérant qu'ils sont cogénétiques. La teneur de la plupart des éléments majeurs et traces diminue avec la différenciation, ce qui indique la cristallisation fractionnée du plagioclase, des pyroxènes, de l'amphibole, de l'apatite et de phases oxydées. La présence d'anomalies négatives du Nb et du Ta, la composition géochimique des clinopyroxènes et la pétrographie des laves témoignent d'une genèse dans un cadre similaire à celui des magmas d'arc volcanique construit sur une croûte continentale peu épaisse. Ces caractéristiques indiquent en outre que des processus de subduction, liés à la convergence de terranes, étaient toujours actifs au Silurien inférieur. Ceci suggère que la première partie de l'intermède taconien–acadien fut une période orogénique active qui doit être comprise en termes d'un continuum de l'activité tectonique. Par conséquent, la reconstruction de cette portion de l'orogénie appalachienne ne devrait pas être envisagée comme étant faite d'événements isolés dans le temps.