Abstract
The Holocene sedimentary environment of Cambridge Fiord in northeastern Baffin Island is interpreted from six piston cores. Distinct sediment types represent three sedimentary processes. (1) Muds deposited from suspension from fluvial sources at the fiord head and glacial sources near the mouth are the dominant components of the sediments. The rate of accumulation in mid-fiord based on a radiocarbon date on dispersed organic material indicates an average rate of sedimentation of 1.24 mm/a since about 5800 BP. Upper portions of the cores are bioturbated, although bands of well-preserved fine rhythmites indicate the sudden loss of the benthos, perhaps caused by oxygen depletion associated with reduced circulation. Rhythmites near the sediment surface have a mean thickness similar to the calculated annual accumulation, indicating that they probably are varves; those at depth average 8.1 mm thick. Fine sediment at depth in several cores was not bioturbated for long periods, indicating reduced effectiveness of the benthos during periods of higher rates of sedimentation. Graded muds and sandy muds are interpreted as deposits from weak underflows generated in the sediments on the fiord walls. (2) Massive sands deposited near the head of the fiord are the result of cohesionless debris flows from sources of fluvial and littoral sand widely distributed along the fiord floor. (3) Single sand- and pebble-sized particles found everywhere in the muds are interpreted as ice-rafted debris.
Six échantillons prélevés au moyen d'un carottier à piston ont servi à interpréter le limieu sédimentaire holocène du fjord de Cambridge, dans le nord-est de l'île Baffin. Les différents types de sédiment représentent trois processus sédimentaires. (1) Les boues sédimentées provenant de la suspension de matériaux fluviatiles à la tête du fjord et de matériaux d'origine glaciaire à l'embouchure du fjord forment les sédiements dominants. Une date radiocarbone sur la matière organique dispersée dans les sédiments de la partie centrale du fjord établit que le taux de sédimentation est de 1,24 mm/a depuis 5800 BP. Les portions supérieures des carottes sont bioturbées, quoique les bandes de fines rythmites bien conservées indiquent une décroissance soudaine de l'activité du benthos, causée probablement par la baisse en oxygène associée à une circulation réduite. Les rythmites près de toit de la séquence sédimentaire ont une épaisseur joyenne qui correspond à l'accumulation annuelle calculée, indiquant probablement des varves; celles en profondeur ont une épaisseur moyenne de 8,1 mm. Le sédiment fin en profondeur a échappé aux effets de bioturbation durant de longues périodes, n'indiquant qu'un faible dérangement causé par le benthos durant les périodes du taux de sédimentation élevés. Les boues et les boues sableuses granoclassées sont interprétées comme des dépôts dus à des sous-écoulements faibles créés dans les sédiments sur les parois du fjoird. (2) Les sables compacts sédimentés près de la tête du fjord résultent de flots de débris, sans cohérence, alimentés par des sables littoraux et fluviatiles amplement répartis le long du plancher du fjord. (3) Les particules isolées de la grosseur du sable et des cailloux trouvées partout dans les boues sont interprétées comme des débris laissés par les glaces flottantes à la dérive. [Traduit par la revue]