Oxygen- and carbon-isotope analyses on cellulose in the postglacial sediment of Weslemkoon Lake, southern Ontario, show that the cellulose came mainly from aquatic plants or algae, rather than from terrestrial sources. If a wholly aquatic source is assumed, the oxygen-isotope content permits inferences of lake-water δ18O values over the past 10 000 years by accounting for the isotopic fractionation that occurs during cellulose synthesis. Chronological control is provided by pollen analysis and six 14C dates. Our reconstruction shows lake-water δ18O fluctuated from about 5‰ lower than present in the early postglacial to 5‰ or more above present values during the mid-postglacial. These broad, secular shifts reflect a combination of fluctuating mean annual δ18O of local precipitation, evaporative isotopic enrichment of surface waters, and snowmelt-bypass effects. The first two factors reflect the changing paleotemperature and paleohydrology, respectively, whereas the third factor is a more speculative interpretation of isotope effects during snowmelt delivery to the lake. The snowmelt-bypass mechanism is supported by parallel changes in the overall abundance and seasonal distribution of precipitation. This effect is probably responsible for pronounced isotopic enrichment of the water throughout the moist climate of the past 6000 years.

Les analyses des isotopes de l'oxygène et du carbone dans la cellulose contenue dans les sédiments postglaciaires du lac Weslemkoon, dans le sud de l'Ontario, montrent que la cellulose provient principalement de plantes aquatiques ou d'algues, plutôt que de sources terrestres. Si on suppose une origine essentiellement aquatique, la teneur en isotopes de l'oxygène permet alors de déduire les valeurs de δ18O durant les derniers 10 000 ans, si on tient compte du fractionnement isotopique qui se produit durant la synthèse de la cellulose. Un contrôle chronologique est fourni par l'analyse des pollens et six dates au 14C. Notre reconstruction atteste que les δ18O, au début de la période postglaciare, fluctuaient d'environ 5‰ sous les valeurs actuelles, jusqu'à 5‰ ou plus au-dessus des valeurs actuelles au milieu de la période postglaciaire. Ces grands changements séculaires reflètent la combinaison d'une fluctuation moyenne annuelle des δ18O de la précipitation locale, de l'enrichissement isotopique par évaporation des eaux de surface et des effets de détournement des eaux de fonte. Les deux premiers facteurs sont les témoins du changement de paléotempérature et de paléohydrologie, respectivement, tandis que le troisième facteur peut être expliqué, d'une manière plus spéculative, par les effets isotopiques créés durant la livraison des eaux de fonte au lac. Le mécanisme de détournement des eaux de fonte est corroboré par les changements parallèles dans l'abondance globale et la distribution saisonnière de la précipitation. Cet effet est probablement responsable de l'enrichissement isotopique de l'eau durant tout l'intervalle de climat humide des derniers 6000 ans. [Traduit par la revue]