Abstract
Alluvial fills are common in the lower reaches of rivers along the western shore of Lake Ontario. The Humber River floodplain at Toronto is underlain by a 2.5 km long wedge of alluvium that thins upstream from Lake Ontario. Floodplain sediments were studied for their lithology, 14C age, and fossil pollen. On the levees, grey clay is overlain by oxidized silt and sand. Sediment cores from two flood ponds grade upward from gravel, sand, and silt, to silty marl, mineral peat, and clay, to heterogeneous silt and sand. Base-level (Lake Ontario) rise directly controlled aggradation between 6500 and 1800 years ago, after which time base level no longer directly controlled aggradation because levees had emerged alongside the channel and reduced the supply of sediment to the floodplain. For the past 150 years, upstream forest clearance and urbanization increased sediment input to the floodplain, broadened the levees, and filled the flood ponds.Average flood-pond aggradation rates were estimated from seven 14C dates; these rates declined from 65 cm/100 years between 6500 and 3800 years ago, to 47 cm/100 years between 3800 and 3400 years ago, to 26 cm/100 years between 3400 and 1800 years ago. These rates reflect contemporaneous lake-level rise. Between 1800 and 150 years ago, the average aggradation rate declined below the estimated rate of lake-level rise to 14 cm/100 years. Since then, the average aggradation rate has increased tenfold to 140 cm/100 years, surpassing the historic rate of lake-level rise of 23 cm/100 years. Fossil pollen from the flood ponds reflects local flood plain and regional upland vegetation during the past 4000 years.
Les dépôts de remplissage alluvionnaire sont fréquents le long des segments rectilignes inférieurs des rivières qui bordent la rive occidentale du lac Ontario. La plaine de débordement de la rivière Humbert à Toronto recouvre un prisme d'alluvions d'une longueur de 2,5 km, lequel s'amincit en amont à partir du lac Ontario. Les sédiments de la plaine de débordement ont été étudiés dans le but de caractériser leur lithologie, leurs âges au 14C et leurs pollens fossiles. Sur les levées, l'argile grise est recouverte de sable et de limon oxygés. Les carottes de sédiments prélevées dans deux étangs d'inondation sont composées de bas en haut de gravier, sable et limon, ensuite de limon marneux, tourbe minérale et argile, puis de limon et sable hétérogènes. L'élévation du niveau de base (lac Ontario) contrôlait directement l'aggradation, il y a entre 6500 et 1800 ans. Depuis 1800 ans, le niveau de base ne contrôlait plus directement cette aggradation, parce que les levées qui avaient émergé le long de la bordure du chenal inhibaient en partie alimentation en sédiments de la plaine de débordement. Il y a moins de 150 ans, la déforestation et l'urbanisation en amont ont contribué à accroître la livraison des sédiments vers la plaine de débordement, ont élargi les levées et ont rempli les étangs d'inondation.Les taux moyens d'aggradation dans les étangs d'inondation furent estimés à partir de sept dates 14C; ils diminunent de 65 cm/100 ans entre 6300 et 3800 ans, à 47 cm/100 ans entre il y a 3800 et 3400 ans puis à 26 cm/100 ans entre il y a 3400 et 1800 ans. Ces taux attestent une élévation du niveau du lac contemporaine. Entre 1800 ans et 150 ans, il y a le taux moyen d'aggradation est passé en-dessous du taux estimé d'élévation du niveau du lac de 14 cm/100 ans. Il y a moins de 150 ans, le taux moyen d'aggradation était 10 fois plus élevé, soit 140 cm/100 ans, dépassant alors la plus forte élévation du niveau du lac enregistrée de 23 cm/100 ans. Les pollens fossiles des étangs d'inondation sont les témoins d'une plaine de débordement locale et de l'existence d'une végétation régionale de plateau, durant les derniers 4000 ans. [Traduit par la revue]