Abstract
The sequence of units (from the base up) in the Sixteen Mile Creek lagoon (Lake Ontario) mimics the longitudinal sequence of surficial environments: pink silt—overbank (flood plain – dry marsh); bottom sand—stream channel and beach; orange silt—marsh; gyttja—wet marsh and very shallow (deltaic) lagoon; and brown and grey clay—open-water lagoon. This entire sequence accumulated over the last 4200 years under slowly deepening, transgressive conditions caused by the isostatic rise of the lake outlet. Land clearing by European settlers dramatically increased the supply of clastic sediment and terminated the deposition of the organic-rich silty clays (gyttja) that make up most of the lagoon fill.Because the gyttja and beach sand are interpreted to have accumulated in water depths of less than 0.5 m, the elevation–time plot of 14C dates from these units can be used to reconstruct a very closely constrained lake-level curve. The data indicate that water levels have risen at an average rate of 0.25 cm/a over the last 3300 years as a result of differential, isostatic rebound. Superimposed on this trend are water-level oscillations with amplitudes on the order of 1 m and periods of several hundred years. These oscillations are synchronous and in phase with water-level fluctuations in Lake Michigan, and with a variety of other climatic variations in North America and Europe. We propose, therefore, that the water-level oscillations are a result of long-term, climatically produced variations in precipitation in the Great Lakes drainage basin.
La séquence des unités (de bas en haut) dans la lagune de Sixteen Mile Creek (lac Ontario) correspond à une séquence longitudinale développée en surface : limon rose—alluvion (plaine de débordement – marais sec); sable de couches de fond—chenal de rivière et plage; limon orangé—marais; gyttja—marais humide et lagune peu profonde (deltaïque); argile brune et grise—lagune ouverte. Il a fallu les derniers 4200 ans pour accumuler cette séquence en entier, dans des conditions de transgression et de dépression lente, dues à la remontée isostatique de l'orifice du lac. Le défrichage des terres par les colons européens a dramatiquement augmenté l'apport en sédiment clastique et s'est terminé par l'accumulation d'argiles riches en matière organique (gyttja) remplissant la majeure partie de la lagune.Vu que les sédiments de type gyttja et les sables de plage ont vraisemblablement sédimenté dans moins de 0,5 m d'eau, la courbe altitude–temps des dates 14C de ces unités peut servir pour reconstruire une courbe des variations bien définies des niveaux du lac. Les données révèlent que le rebondissement isostatique différentiel est responsable de l'élévation des niveaux de l'eau avec un taux moyen de 0,25 cm/a durant les derniers 3300 ans. En plus, il y a eu superposition d'oscillations du niveau de l'eau de l'ordre d'un mètre avec amplitudes de plusieurs siècles. Ces oscillations correspondent dans le temps et en phase avec les fluctuations du niveau de l'eau du lac Michigan, et avec diverses autres variations climatiques en Amérique du Nord et en Europe. Alors, nous proposons que les oscillations du niveau de l'eau sont dues à des variations de la précipitation, de longue durée, engendrées par des changements climatiques qui affectèrent le bassin des Grands Lacs. [Traduit par la revue]