A seismic-refraction survey providing deep crustal structure information of the continent–ocean boundary across the South-west Newfoundland Transform Margin was carried out using large air-gun sources and ocean-bottom seismometer receivers. Continental crust ~30 km thick beneath the southern Grand Banks (P-wave velocity = 6.2–6.5 km/s) thins oceanward to a 25 km wide transition zone. In the transition zone, Paleozoic basement of the Grand Banks (5.5–5.7 km/s) is replaced by a basement of oceanic volcanics and synrift sediments (4.5–5.5 km/s). Seaward of the transition zone the crust is oceanic in character, with a velocity gradient from 4.7 to 6.5 km/s and a thickness of 7–8 km. Oceanic layer 3 is absent. No significant thickness of intermediate-velocity (>7 km/s) material is present at the continent–ocean transition, indicating that no under-plating of continental crust has taken place. The continent–ocean transition across the transform margin is much narrower than across rifted margins, supporting the theory that formation of the transform margin is by shearing of continental plates.

Une campagne de réfraction sismique, réalisée au moyen de canons à air puissants et de sismographes fond de mer, a permis d'étudier la structure profonde de la croûte à la limite continent–océan, sous la marge transformante du sud-ouest de Terre-Neuve. La croûte continentale, épaisse d'environ 30 km sous les Grands Bancs du sud (vitesse des onde P = 6,2–6,5 km/s), va en s'amincissant en direction de l'océan jusqu'à une zone de transition de 25 km de large. Dans cette zone de transition le substratum paléozoïque des Grands Bancs (5,5–5,7 km/s) fait place à un substratum volcanique d'origine océanique et à des sédiments syn-rift (4,5–5,5 km/s). Au large de cette zone de transition, la croûte possède un caractère océanique avec un gradient de vitesse de 4,7 à 6,5 km/s et une épaisseur de 7–8 km. La couche océanique 3 est absente. L'épaisseur non significative de matériaux de vitesse intermédiaire (>7 km/s) révèle l'absence d'un sous-plaquage de la croûte continentale. La transition continent–océan, sous la marge transformante, est remarquablement plus étroite que dans le cas de marges riftées, ce qui vient étayer l'hypothèse de la formation d'une marge transformante par le cisaillement de plaques continentales.