Abstract
The Northwest Atlantic Mid-Ocean Channel (NAMOC) is one of the largest deep-sea channels of the world's oceans. During the late Cenozoic glacial period, the channel played a major role in the depositional history of the Labrador Sea and northwest Atlantic in controlling sedimentation of a broad (approx. 500 m thick and 200 km wide) lens of turbidites. This sediment sequence interfingers laterally with the acoustically transparent pelagic and contourite facies found in the Labrador Basin. The meandering channel is a depositional–erosional feature formed by submarine mass flows, predominantly turbidity currents.The channel contains a meandering talweg that appears to be associated with a sequence of submarine point bars containing thick-bedded, coarse-grained turbidites and gravel layers (channel-fill facies). Old channel positions on seismic profiles indicate that the channel has migrated laterally up to 30 km both to the west and to the east.Natural levees flank the channel for its entire length, extending laterally into turbidite plains 60–100 km wide. The spill-over facies comprises thin-bedded, fine-grained turbidites dominated by thinly laminated muds. Individual units of parallel-laminated mud, which result from single turbidity currents overtopping the channel banks, average 3 cm in thickness. A layer by layer correlation of a sequence of spill-over turbidites is possible between two adjacent cores 70 km apart. Coarse-grained off-channel sediments recently discovered on both levees at distances up to 55 km from the NAMOC occur in tributary channels.Turbidity current activity in the channel probably started with the onset of glaciation at about mid-Pliocene time and ceased at about 7000 years BP, when deglaciation proceeded rapidly. The sedimentation rate for the last episode of overbank deposition on the levees, which probably occurred between 11 000 and 7000 years BP, is 13 cm/1000 years. Towards the end of glacial episodes the northwestern Labrador Sea was probably covered with sea ice.
Le chenal médio-océanique de l'Atlantique Nord-Ouest (NAMOC) forme un des plus grands chenaux de mer profonde des océans du Monde. Durant la période glaciaire du Cénozoïque supérieur, le chenal a joué un rôle déterminant dans l'histoire de la formation des dépôts de la mer du Labrador et de l'Atlantique Nord-Ouest en contrôlant la sédimentation d'une vaste (approximativement 500 m de puissance et 200 km de large) lentille de turbidites. Cette séquence de sédiments s'interdigite latéralement avec un faciès de contourite et un faciès pélagique acoustiquement transparents. Le chenal méandrique résulte d'un phénomène de sédimentation–érosion représenté par des coulées massiques sous-marines, principalement des courants de turbidité.Le chenal inclut un talweg méandrique qui semble associé à une série de cordons formés d'épaisses couches de turbidites à grain grossier et de lits de gravier (faciès de remplissage de chenal). Les tracés de l'ancien chenal révélés par les profils sismiques indiquent que le chenal s'est déplacé latéralement jusqu'à 30 km, aussi bien du côté occidental que du côté oriental.Les levées naturelles bordent le chenal sur toute sa longueur et s'étendent latéralement dans la plaine de turbidites d'une largeur de 60–100 km. Le faciès des sédiments d'inondation est formé de couches minces de turbidites à grain fin où prédominent les boues finement laminées. Les unités individuelles de boue parallèlement laminée qui recouvrent les bancs du chenal ont une épaisseur moyenne de 3 cm, elles résultent de courants de turbidité uniques. Une corrélation couche par couche de la séquence des turbidites d'inondation est possible pour deux carottes de forages distancées de 70 km. Des sédiments à grain grossier découverts récemment en dehors du chenal sur les deux levées à des distances de 55 km de NAMOC apparaissent dans les chenaux des cours d'eau tributaires.L'activité des courants de turbidité a probablement débuté dès l'apparition de la glaciation autour du Pliocène moyen et a cessé il y a environ 7000 ans Av.P., soit au moment du retrait rapide des glaciers. Le taux de sédimentation sur les levées durant le dernier épisode d'inondation qui est apparu vraisemblablement entre 11 000 et 7000 ans Av.P. est de 13 cm/1000 ans. Vers la fin des épisodes glaciaires, le nord-ouest de la mer du Labrador était probablement une mer de glace. [Traduit par la revue]