The clay-sized (< 2 μm) fraction of the silty and arenaceous lutites constituting CESAR cores 14 and 103 (Alpha Ridge, central Arctic Ocean) is composed predominantly of mica (40–60%), with subequal percentages (10–20%) of kaolinite and chlorite and lesser amounts (< 5%) of smectite, quartz, plagioclase, and potassium feldspar. Calcite and dolomite also occur, but only intermittently in the upper 1.2 m; dissolution is probably responsible for their absence in other units. The silty lutites have a constant mineralogy throughout the 4.5 m long (~ 4.25 Ma) section, whereas some of the arenaceous intervals in the upper 2.1 m have markedly higher amounts of kaolinite, calcite, dolomite, and, to a lesser extent, smectite. The silty lutites were most likely derived from the Beaufort Sea shelf during nonglacial periods, whereas the distinctive components in the sandy layers suggest that they were transported from the Canadian Arctic Islands and Greenland by glacial ice. The absence of kaolinite peaks in the lower half of the core implies that the western Arctic Islands were not glaciated prior to 2.1 Ma, a conclusion supporting previous findings that the climate of the Arctic was warmer in the Pliocene.

La fraction argileuse (< 2 μm) des lutites arénacées et silteuses provenant des carottes 14 et 103 du projet CESAR (dorsale Alpha, océan Arctique central) est composée principalement de mica (40–60%), avec des pourcentages quasi égaux (10–20%) de kaolinite et de chlorite et de faibles proportions (< 5%) de smectite, quartz, plagioclase et feldspath potassique. La calcite et la dolomite sont également présentes, mais seulement de manière intermittente dans le 1,2 m supérieur; la dissolution est probablement responsable de leur absence dans les autres unités. La minéralogie des lutites silteuses varie très peu dans la coupe d'une longueur de 4,5 m (~ 4,25 Ma), tandis que certains intervalles arénacés dans les 2,1 m de la partie supérieure possèdent des quantités nettement plus abondantes de kaolinite, calcite, dolomite et, à un moindre degré, de smectite. La région nourricière la plus plausible pour les lutites silteuses est la plateforme de la mer de Beaufort durant les interglaciaires, tandis que les minéraux de nature différente dans les lits arénacés indiquent plutôt un transport des matéraiaux à partir des îles de l'Arctique canadien et du Groenland par la glace des glaciers. L'absence de pics de kaolinite dans la moitié inférieure de la carotte implique que les îles de l'Arctique occidentale n'ont pas été recouvertes par les glaciers antérieurement à 2,1 Ma, une conclusion en accord avec d'autres études antérieures indiquant que le climat de l'Arctique était plus chaud durant le Pliocène. [Traduit par la revue]