The Upper Cretaceous (Campanian) Lea Park Formation of south-central Saskatchewan, a product of continuous deposition in the Claggett sea of the Western Interior basin, contains unusually well-preserved fossil shells ideally suited for analysis of their chemical and isotopic compositions.Although both ammonites and bivalves secreted shells in isotopic equilibrium with the waters in which they lived, ammonites usually have higher δ18O and lower δ13C values than coexisting bivalves. These values point to the ammonites and bivalves having inhabited isotopically distinct waters within the Claggett sea. The benthonic bivalve Inoceramus is inferred to have lived in a thin bottom layer, the isotopic composition of which was modified by that of pore waters expelled at the sediment–water interface following compaction of sediments. The nekto-benthonic ammonites Scaphites and Baculites are inferred to have lived mostly at successively higher levels in the water column, the isotopic composition of which was modified by an influx of meteoric waters.Variations in trace-element/Ca ratios in molluscan shells are attributed to changes in the chemical composition of the Claggett sea, with essentially constant 87Sr/86Sr ratios suggesting that most chemical variations resulted from processes operating within the basin rather than at mid-ocean ridges. Sr concentrations in the sea decreased during Lea Park deposition, presumably as a result of weathering of increased proportions of igneous rocks relative to carbonate rocks in the western sourcelands. Anomalous Mg/Ca ratios are present in molluscan shells at a biostratigraphically correlative level. These ratios are primary and attributed to weathering of Mg-rich igneous rocks on the western flank of the basin. Probably produced in less than 40 000 years, the anomalous Mg/Ca ratios may form a chemostratigraphic and chronostratigraphic marker for the correlation of upper Campanian rocks.

La formation de Lea Park d'âge crétacé supérieur (Campanien) du sud-centre de la Saskatchewan, produite par une sédimentation continue dans la mer de Claggett du Bassin occidental intérieur, renferme des coquilles fossiles exceptionnellement bien préservées et idéales pour l'analyse de leurs compositions chimique et isotopique.Même si les ammonites et les bivalves secrétaient leurs coquilles dans des conditions d'équilibre isotopique avec les eaux où ils coexistaient, les ammonites exhibent des valeurs de δ18O supérieures et de δ13C inférieures à celles fournies par les bivalves associés. Ces valeurs laissent présumer que les ammonites et les bivalves habitaient dans des eaux isotopiquement différentes au sein de la mer de Claggett. Le bivalve benthonique Inoceramus habitait vraisemblablement une couche de fond mince, où la composition isotopique était influencée par les eaux dans les pores expulsées par compaction et mélangées à l'interface sédiment–eau. Les ammonites nekto-benthoniques Scaphites et Baculites vivaient supposément surtout à des niveaux successivement plus élevés dans la colonne d'eau, où la composition isotopique était altérée par un apport d'eaux météoritiques.Les variations des rapports éléments traces/Ca dans les coquilles des mollusques sont attribuées à des changements dans la composition chimique de la mer de Claggett, et avec des rapports 87Sr/86Sr essentiellement constants suggérant que les changements chimiques les plus importants furent causés par des processus opérant à l'intérieur du bassin et non à partir des crêtes médio-océaniques. Les teneurs en Sr dans l'eau de la mer diminuaient au cours de l'accumulation des sédiments de la formation de Lea Park, présumément à cause de l'altération météorique de masses de plus en plus volumineuses de granite, par rapport aux carbonates, dans les régions nourricières du côté occidental. Les rapports Mg/Ca anomaliques apparaissent dans les coquilles des mollusques à un niveau de biostrastigraphique corrélable. Ces rapports sont primaires et sont dus à l'alteeration météorique de roches ignées riches en Mg localisées sur le flanc occidental du bassin. Ces rapports Mg/Ca anomaliques ont probablement pris moins de 40 000 ans à se développer, et ils peuvent servir de marqueur chimiostratigraphique et chronostratigraphique pour corréler les roches du Campanien supérieur. [Traduit par la revue]