Abstract
The Selamiut Range of the Torngat Mountains, northern Labrador, rises to over 1700 m above sea level and constituted a barrier to eastward-flowing Laurentide ice during former glaciations. Local and regional ice has left an assemblage of landforms exhibiting cross-cutting relationships. Three glacial phases are recognized in the area. The oldest and most extensive (the Ivitak phase) is marked by high-elevation till deposited when regional and local ice coalesced. At this time regional ice flowed eastward down Nachvak Fiord while interfiord highlands extended above the ice as nunataks. During a late Ivitak phase a large proglacial lake was dammed in the lower McComick Valley at 80 m above sea level when regional and local ice in Nachvak Fiord blocked the local drainage. During the subsequent Nachvak phase, lakes were dammed in the lower McCornick Valley at 67 and 53 m above sea level for ca. 3000 years by Laurentide ice alone. The Superguksoak had three subphases when local cirque glaciers expanded up to 5 km beyond their present limits. The Holocene marine limit around 33 m reflects the small ice load influencing Nachvak Fiord, or very late deglaciation of the Ivitak Cove area.The chronology of these glacial and proglacial deposits is based on their spatial relationships as well as pedology and lichenometry. Seventy-nine soil pits excavated to the base of the Cox horizon indicate the relative duration of weathering since deglaciation. Absolute ages for the soils are estimated to be > 40–40 ka BP for the Ivitak phase, 23–17 ka BP for the Nachvak phase, and 12–5 ka BP for Superguksoak I. Measurements of Rhizocarpon geographicum indicate that prominent Superguksoak-phase moraines bordering the present-day cirques were abandoned approximately > 4000, 3000, and 1500 years BP. Collectively these data are compared with earlier fieldwork in northern Labrador, and some discrepancies are discussed.
Le chaînon Selamiut des monts Torngat, dans le nord du Labrador, s'élève à 1700 m au-dessus du niveau de la mer, et il constituait une barrière qui empêchait la progression vers l'est de l'inlandsis Laurentide durant les anciennes glaciations. Les glaces locale et régionale ont abandonné un assemblage de formes de terrain exhibant des relations de discordance. On reconnaît dans cette région trois glaciations majeures. La plus ancienne (la phase Ivitak), elle fut d'extension plus grande que les autres, et elle est caractérisée par un till à haute altitude formé lors de l'union des glaces régionale et locale. Á ce moment, la glace régionale progressait vers l'est en utilisant le fjord de Nachvak apparemment vers le plateau continental. Cependant les hautes-terres entre les fjords affleuraient au-dessus de la glace et formaient des nunataks. La glace régionale a édifié dans le fjord Nachvak un barrage durant la dernière partie de la phase Ivitak, lequel a obstrué le drainage et a engendré un lac proglaciare dans le fond de la vallée McComick, à 80 m au-dessus du niveau de la mer. Plus tardivement, durant la phase Nochvak, l'inlandsis Laurentide seul a à nouveau engendré la formation de lacs par barrages dans le fond de la vallée McCornick, à 67 et à 53 m au-dessus du niveau de la mer, durant ca. 3000 ans. La phase Superguksoak avait trois sous-phases lorsque des cirques glaciaires avaient une étendue qui dépassait d'environ 5 km leurs limites actuelles. L'inlandsis Laurentide n'a pas envahi les terres de cette région et la limite marine holocène à approximativement 33 m indique que seulement une faible charge de glace fut active dans le fjord Nachvak.La chronologie de ces dépôts glaciaires est proglaciaires est fondée sur les relations spatiales et également sur les études pédologiques et lichénométriques. La durée relative de météorisation depuis la glaciation a été évaluée à partir d'une étude de 79 profils de sol creusés jusqu'à la base de l'horizon Cox. Les âges absolus de ces sols sont estimès à > 40 ka AvP pour la phase Ivitak, 23–17 ka AvP pour la phase Nachvak et 12–5 ka AvP, pour la phase 1 Superguksoak. Les mesures sur le Rhizocarpon geographicum révèlent que les moraines proéminentes des phases du Superguksoak en bordure des cirques glaciaires actuels furent abandonnées il y a approximativement > 4000, 3000 et 1500 ans AvP. Ces données prises collectivement sont comparées avec celles de travaux de terrain antérieurs effectués dans le nord du Labrador et nous en discutons les écarts. [Traduit par la revue]