A reinterpretation of relative-uplift data associated with the deformed strandline of Pleistocene Lake Algonquin is presented. The new analysis is based on a dynamic model that allows for the finite rate of retreat of the Laurentide ice sheet and the viscous relaxation of the Earth's mantle. Attention is also paid to the effects of the shape of the load profile on the interpretation. In the context of this model the thickness of the lithosphere is constrained to be not more than 85 km. This value is based on the assumption of a model ice sheet with a parabolic cross section. If the load has a sharper edge, a thickness of 110 km is consistent with the data. These revised values slightly exceed Walcott's original estimate. They are, on the other hand, distinctly lower than the value of 200 km, which has recently been inferred by Peltier for the thickness of the North American lithosphere. The relations between the different estimates are briefly discussed. It is suggested that a reconciliation of the estimates may require that effects caused by geoidal perturbations be included in future analyses of strandline tilt.

Nous présentons un nouvelle interprétation des donnés sur le soulèvement relatif au Pléistocène associé avec les changements produits sur les lignes de rivage du lac Algonquin. Cette nouvelle analyse des données repose sur un modèle dynamique qui tient compte d'un taux fini de retrait de la nappe glaciaire Laurentide et de la relaxation visqueuse du manteau de la Terre. En plus, on considère dans l'interprétation des calculs les effets de la forme du profil de charge. Dans le cadre de cette interprétation, l'épaisseur de la lithosphère ne peut dépasser 85 km. Cette épaisseur limite est fondée sur l'hypothèse que nous sommes en présence d'une nappe glaciaire de coupe transversale parabolique. Si la charge est répartie plus étroitement, une épaisseur de 110 km est compatible avec les résultats. Ces valeurs révisées sont légèrement plus élevées que les estimations originales de Walcott. Elles sont cependant significativement inférieures à l'épaisseur déduite par Peltier de 200 km pour la lithosphère de l'Amérique du Nord. Nous discutons brièvement des relations entre les diverses valeurs estimées. Nous croyons qu'un rapprochement des valeurs estimées est possible si on tient compte dans les analyses futures des modifications des lignes de rivage des effets engendrés par les perturbations géoïdales. [Traduit par le journal]