Abstract
The strata-bound Cu–Fe–S mineralization of the Lower Proterozoic Dunphy Formation forms the largest known sediment-hosted copper deposit of the Labrador Trough. Occurring in three thin stratiform dolomitic intervals, the sulfides are mainly (1) disseminated in a primary porosity (birdseyes) cemented by dolospar and (2) vein bound in early tectonic spar-filled tension gashes. The first of these formed during diagenesis, the second during synkinematic metamorphism. Their parageneses and chemical and sulfur-isotopic compositions are similar.The history of cementation of the host dolomite of one of the intervals has been traced by cathodoluminoscopy of dolospar(–sulfide)-filled birdseyes. Four concentric rim cements, locally disrupted, are followed by two to three central cements. Electron-probe microanalysis shows increasing Fe and Mn in solid solution in these cements from rim to center, pointing to a decrease in Eh toward the center during cementation, corroborated by the presence of semi-centrally located sulfides.The degradation of Recent cyanobacterial mats is used, with few modifications, as a model for the diagenetic evolution of the dolomite. A syndepositional stage of microbial calcification was penecontemporaneous with biochemical dolomitization and followed by microbial diagenetic sulfate reduction of pore waters. The fenestral fabrics of the mats were the major channels of transport of cement-forming substances and the only channels that governed the lateral component of movement of the major pulses of metalliferous fluids.Copper and iron, presently bound to sulfur, were possibly provided by leaching of underlying redbeds and channelled by synsedimentary faults to the porous, degrading cyanobacterial mats.
La minéralisation sulfurée cuprifère stratoïde de la formation de Dunphy (Protérozoïque inférieur) constitue le gisement de cuivre le plus important de la séquence sédimentaire de la fosse du Labrador. Les sulfures, compris dans trois minces zones stratigraphiques de dolomies, se présentent sous deux aspects nettement distincts. Le premier se caractérise par une minéralisation disséminée diagénétique associée à des birdseyes cimentés par de la dolosparite; le second se définit par des aggrégats de sulfures restreints à des fentes de tension engendrées lors des premières déformations plicatives. Dans les deux cas, paragenèse, chimisme et composition isotopique du soufre sont semblables.L'histoire de la cimentation de la dolomie d'une de ces zones a été retracée grâce à la cathodoluminescence du ciment dolosparitique des birdseyes. Quatre ciments subconcentriques, localement interrompus, caractérisent la bordure des birdseyes; deux ou trois autres les suivent au centre. Des analyses à la microsonde montrent, de la bordure vers le centre, une croissance du Fe et du Mn en solution solide dans la dolosparite. Cette variation met en évidence une décroissance du Eh vers le centre au cours de la cimentation, décroissance corroborée par la présence occasionnelle de sulfures dans les ciments centraux.Avec peu de modifications, la dégradation des tapis algaires cyanobactériens récents est utilisé comme modèle de l'évolution diagénétique de la dolomie. Une phase d'accumulation et de calcification microbienne, quasi-contemporaine d'un processus biochimique de dolomitisation, fut suivie par la réduction microbienne diagénétique des sulfates des eaux interstitielles. Les fenestres des tapis formaient les conduits majeurs des substances de cimentation et furent les uniques canaux qui gouvernaient la composante latérale de mouvement des apports majeurs des fluides métallifères.Le cuivre et le fer des sulfures provenaient possiblement de la lixivation des "redbeds" sous-jacents et furent transportés le long de failles synsédimentaires vers les tapis cyanobactériens poreux et partiellement dégradés.