The mobility of Morocco relative to Africa during the early history of the Atlantic has long been debated: arguments have been developed from Atlantic kinematic considerations and from paleomagnetic results. Both types of arguments are reexamined here. Using a new model of the Atlantic Ocean evolution described elsewhere, it is shown that the reconstructions of the positions of Africa relative to North America before the Atlantic opening, and at the times of magnetic anomalies M22 and J, do not imply a major motion of Morocco independent of Africa during these periods of time. The corresponding geomagnetic paleopoles have been recomputed from sample sites located on both "mobile" Morocco and "stable" Africa. The results indicate that the virtual geomagnetic pole of "mobile" Morocco for the Liassic falls within the 95% confidence cone of "stable" Africa. It is thus concluded that no major movement has occurred between "mobile" Morocco and "stable" Africa during the early phases of opening of the central Atlantic Ocean. This is in accordance with the field geological observations on the South Atlas fault; however, limited motion along this lineament, as observed in the field, is still compatible with the above conclusion, owing to the limited resolving power of both kinematic and paleomagnetic methods.

La mobilité du Maroc par rapport à l'Afrique au début de l'histoire de l'Atlantique, a déjà donné lieu à de longs débats : les arguments utilisés viennent soit des contraintes imposées par la cinématique de l'Atlantique, soit des résultats du paléomagnétisme. Ces deux types d'arguments sont passés en revue dans ce travail. En se fondant sur un modèle nouveau, décrit ailleurs, de l'évolution de l'océan Atlantique, on montre que la restitution des positions relatives de l'Afrique et de l'Amérique du Nord avant l'ouverture de l'Atlantique et à l'époque des anomalies magnétiques M22 et J, n'implique pas un mouvement majeur du Maroc indépendamment de l'Afrique aux périodes considérées. Les paléopoles géomagnétiques correspondants ont été apparaît que le pôle géomagnétique virtuel du Maroc "mobile" tombe à l'intérieur du cône de confiance à 95% du pôle de l'Afrique "stable." On en conclut donc qu'aucun mouvement majeur entre Afrique "stable" et Maroc "mobile" n'a eu lieu durant les premières phases de l'ouverture de l'Atlantique central. Ceci est en accord avec les observations géologiques de terrain sur la faille sud-atlasique; cependant des mouvements limités le long de ce linéament, pour lesquels il existe des indices sur le terrain, ne sont pas incompatibles avec la conclusion ci-dessus, puisque la précision des méthodes cinématiques et paléomagnétiques utilisées reste très limitée.