The Carmanville ophiolitic mélange of northeastern Newfoundland forms an olistostrome within a thick succession of Middle to Upper Ordovician flyschoid shale, siltstone, and grey-wacke. The olistostrome consists of sedimentary, volcanic, and ultramafic olistoliths ranging in size from granules to several kilometres. The matrix appears to have been derived entirely by disaggregation and disintegration of hydroplastic and thixotropic sediments. The matrix was sufficiently fluid for turbulent motion to occur in the lower parts of the olistostrome, yet viscous enough to produce alignment of fragments and a pervasive cleavage, as well as drag folds in the surrounding hydroplastic sediments. The olistoliths have been drawn from a stratigraphic column hundreds, if not thousands, of metres thick, and an area many kilometres across. A small proportion of the olistoliths were deformed and metamorphosed prior to incorporation in the olistostrome.The Carmanville ophiolitic mélange is tentatively correlated with the Dunnage mélange to define the northern margin of a sheet of ocean floor and island arc obducted toward the southeast onto an accreting continental rise in Llanvirnian–Llandeilian time. Olistostrome formation within this unstable pile commenced in post-Arenigian time, and may have continued intermittently until Llandoverian time. The olistostrome and surrounding rocks were further deformed, metamorphosed, and intruded by granitoid plutons during Silurian and Devonian time.

Le mélange ophiolitique de Carmanville dans le nord-est de Terre-Neuve constitue un olisthostrome à l'intérieur de la succession épaisse des schistes argileux, des siltstones et des grauwackes flyschoïdes de l'Ordovicien moyen à supérieur. L'olisthostrome est constitué d'olistholites de roches sédimentaires, volcaniques et ultramafiques dont la taille varie de celle des granules jusqu'à plusieurs kilomètres. La matrice semble provenir entièrement de la désagrégation et de la désintégration de sédiments hydroplasliques et thixotropes, La matrice était suffisamment fluide pour qu'un mouvement turbulent se produise dans les parties inférieures de l'olisthostrome, mais assez visqueuse pour produire un alignement des fragments et un clivage pénétratif aussi bien que des plis d'entraînement dans les sédiments hydroplastiques avoisinants. Les olistholites proviennent d'une colonne stratigraphique de plusieurs centaines, sinon quelques milliers, de mètres d'épaisseur sur une superficie de plusieurs kilomètres de diamètre. Un petit nombre d'olistholites ont été déformés et métamorphisés avant leur incorporation dans l'olisthostrome.On tente d'établir une corrélation entre le mélange de Dunnage pour définir la bordure nord d'une couche de fond océanique et d'arc insulaire qui a subi une obduction vers le sud-est sur un glacis continental en accrétion au Llanvirnien–Llandeilien. La formation de l'olisthostrome à l'intérieur de cet empilement instable a débuté après l'Arénigien et a pu se poursuivre par intermittence jusqu'au Llandovérien. L'olisthostrome et les roches avoisinantes ont été ensuite déformées, métamorphisées et injectées par des plutons granitoïdes au cours du Silurien et du Dévonien. [Traduit par le journal]