Abstract
Geophysical surveys since 1971 and sounding data reveal the morphology and structures of the southern Labrador Sea. Ran Ridge and older mid-Labrador Sea crustal basement are well-defined. The West Thulean Rise (pre-60 Ma BP), counterpart to the Thulean Rise of the Northeast Atlantic, extends between the Charlie Fracture Zone and Ran Ridge {anomaly 24). Topographic and basement structural relief along a fault (herein called the Leifur Eiriksson Fracture Zone), offsetting the Ran Ridge crest (60–45 Ma BP) at 57 °N, 45 °W, is correlated with magnetic anomaly trends. The pre-Thulean and Thulean time structures of the mid-ocean ridge and magnetic data isochrons define the initial spreading orientations of the Ran/Reykjanes Triple Junction. Seismic data extend the known area of the transparent, kilometre-thick sedimentary body in the southern central Labrador Sea, and a circular trend of elongate crests surrounding a vortex region lend definition to the proposed name, Gloria Drift. Dunal morphology is characteristic of the surface of the entire Gloria Drift, and is also revealed in the mid-layer (35 Ma BP) extending throughout the entire sediment blanket. Terrigenous clay deposits sculpted by the Northeast Atlantic Deep Water form the elongate drift crests. The crests mark the paths or perimeters of the moving and still water masses of the bottom water gyre and probable anticlockwise paleocirculation that developed the Gloria Drift. The Imarssuak Mid-Ocean Channel is controlled by mountains and lies within the presumed relic rift valley of Ran Ridge. The Deep Sea Drilling Project at site 113 on the flood plain of Imarsuak Channel recovered cores consisting of turbidite silts and sands, mixed with volcanogenic (Iceland?) materials, and heavy minerals and clay. At this site, the commencement of transport in the channel is correlated with the onset of glaciation in early Pliocene. North of the junction with Imarssuak Channel, the Northwest Atlantic Mid-Ocean Channel lacks the high reflectivity indicative of recent (Pleistocene) turbidite deposition; hence, we conclude that the main source for highly reflective turbidite silts and sands in the lower Northwest Atlantic channel is the Imarssuak Channel. Meanders in the Northwest Atlantic Channel between 52 °N and 56 °N compare almost equally in proportions of channel widths and meander wavelengths, to the northeast Atlantic's Maury Channel at the same latitude.
Des études géophysiques effectuées depuis 1971 ainsi que des sondages révèlent la morphologie et les structures de la partie méridionale de la Mer du Labrador. La Dorsale de Ran et le soubassement plus ancien de la partie médiane de la Mer du Labrador ressortent clairement. Le Seuil de Thulé occidental (plus de 60 Ma BP), l'équivalent du Seuil de Thulé du nord-est de l'Atlantique, s'étend entre la Zone de fracture de Charlie et la Dorsale de Ran (anomalie 24). Une faille (ici dénommée Zone de fracture de Leifar Eiriksson) décale la crête de la Dorsale de Ran (60–45 MaBP) aux coordonnées 57 °N et 45 °O. Le relief topographique et le relief structural apparaissant le long de cette faille coïncident avec des directions d'anomalies magnétiques. Les structures pré-thuléennes et thuléennes de la dorsale médio-océanique et les isochrones obtenus des données magnétiques définissent les directions initiales d'étalement au point triple Ran/Reykjanes.Les résultats de la sismique permettent d'étendre les limites connues de la séquence sédimentaire transparente (aux ondes sismiques), d'une épaisseur d'un kilomètre, qui recouvre le centre-ouest de la Mer du Labrador. La distribution circulaire, autour d'un vortex, de crêtes allongées a amené la définition d'un nouveau terme, le Drift de Gloria. La surface des matériaux de transport du Drift de Gloria présente un modelé dunaire caractéristique que l'on retrouve également dans la couche médiane (35 Mabp) s'étendant à travers toute la séquence sédimentaire. Les crêtes sont constituées d'argile terrigène sculptée par les eaux du Northeast Atlantique Deep Water. Les crêtes témoignent d'une paléocirculation—probablement de sens anti-horaire—à l'origine du Drift de Gloria, et soulignent les trajectoires ou les périmètres de masses d'eau, dormantes ou en mouvement, qui participent au mouvement giratoire des eaux profondes. Le relief contrôle le Chenal médio-océanique d'Imarssuak qui occupe un fossé-relique de la Dorsale de Ran.Au site 113, situé sur la 'plaine inondable' du Chenal d'Imarssuak, les carottes de forage récupérées par le Deep Sea Drilling Project contiennent des turbidites silteuses ou sableuses, additionnées de matériaux volcanogènes (Icelande?) et de minéraux lourds, et de l'argile. A cet endroit, le début du transport dans le chenal est relié au début de la glaciation du Pliocène inférieur. Au nord de sa jonction avec le Chenal d'Imarssuak, le Chenal médio-océanique de l'Atlantique du Nord-Ouest ne possède pas la réflectivité élevée indicatrice de la sédimentation récente (Pliocène) de turbidites. Nous en concluons donc que le Chenal d'Imarssuak est la source principale des turbidites à réflectivité élevée du cours inférieur du Chenal de l'Atlantique du Nord-Ouest. Les rapports entre la largeur des chenaux et la longueur d'onde des méandres dans le Chenal de l'Atlantique du Nord-Ouest, entre 52 °N et 56 °N, se comparent assez précisément à ceux du Chenal de Maury à la même latitude dans le nord-est de l'Atlantique. [Traduit par le journal]