Abstract
On peut évaluer le mouvement des masses rocheuses lors de la formation d’un astroblème grâce au déplacement de niveaux stratigraphiques repères avant et pendant l’impact. Ce déplacement se fait uniquement par failles. L’observation d’une discontinuité dans les mesures du métamorphisme de choc de la structure de Charlevoix (Québec, Canada) correspond à une zone de failles à déplacement majeur séparant une couronne de terrain redressé irrégulièrement d’une zone déprimée à l’intérieur. Le rejet de cette zone de failles circulaire est à l’inverse du déplacement normal des couches de part et d’autre de cet ensemble, soit, à l’extérieur, un large effondrement en terrasses et graben, et une remontée graduelle au centre. Ce phénomène peut s’expliquer comme conséquence de la formation du cratère d’excavation où une force d’expansion tend à relever les bords du cratère, alors que s’enfonce encore le fond du cratère. Il suppose un modèle assez semblable pour les petits comme pour les grands cratères dans une première phase de formation. Le réajustement qui suit dépend de la taille du cratère et du matériel de la cible. Amorcé par la décompression, le réajustement a tendance à se poursuivre jusqu’à l’équilibre le long de surfaces de glissement formées lors de l’enfoncement de la météorite. Elles sont occupées par des brèches de faille d’impact particulières, les mylolisthénites. Ce réajustement dépend aussi de la vitesse à l’impact, comme le suggèrent les modèles de Charlevoix avec proéminence centrale et du Ries (Allemagne) en bassin.