Abstract
Throughout the last glaciation, the Innuitian Sea, rather than glaciers, occupied many fiords and channels of the Queen Elizabeth Islands. Two alternative hypotheses, which constitute end members, are presented to account for the transgression of the Innuitian Sea between 18 and 8.8 ka, at which time it reached marine limit. Hypothesis A proposes that the last ice load was fully established by 18 ka and that it remained stable while sea level rose eustatically from approximately 60 m asl to marine limit by 8.8 ka. Hypothesis B proposes an advance of glaciers from present-day positions after 14 ka, when increased precipitation allowed rapid glacial loading to accompany the eustatic sea-level rise. By the early Holocene (when glaciers stood at the last ice limit) evidence suggests maximum warming and a shift to a negative mass balance.It is now recognized that the stable relative sea level at marine limit must record the balance between the rate of eustatic rise and the rate of uplift due to glacial unloading (thinning) between 8.8 and 7.8 ka. The rate of glacial unloading during this interval was low, approximately 1 m/100 years. Although the sea first penetrated inside the last ice limit by 8 ka, the first observed emergence was delayed until after 7.8 ka. By 7.6 ka many of the largest outlet glaciers from the Agassiz Ice Cap had retreated to positions equivalent to, or upvalley from, present-day margins. Nonetheless, between 7.8 and 7.2 ka, emergence progressed slowly (2 m/100 years), indicating that the large outlet glaciers retreated by calving, causing little change in the ice load. After 7.2 ka emergence was rapid, indicating that the regional glacial unloading was also rapid.It is proposed that the late deglaciation (Holocene) of the High Arctic favoured substantial postglacial emergence because the countering effect of the eustatic rise was largely completed by this time. Isobases drawn on the limit of the Innuitian Sea (the 8 ka shoreline) show a plunging ridge aligned with the south shore of Greely Fiord. It parallels the structural trends, suggesting the possibility of a tectonic component to the postglacial uplift.It is apparent that the style of ice advance and retreat in the High Arctic was controlled by several factors in addition to climatic change. These factors include topography, glacier dynamics, fiord bathymetry, sea-ice stability, and eustatic sea level.
Durant la dernière englaciation, les nombreux fjords et chenaux des îles de la Reine-Élisabeth étaient occupés par la mer Innuitienne plutôt que par les glaciers. Deux hypothèses d'interprétations logées à des pôles extrêmes sont discutées pour expliquer la transgression de la mer Innuitienne de 18 à 8,8 ka, soit jusqu'au moment de sont extension marine limite. L'hypothèse A propose que la dernière englaciation était bien en place il y a 18 ka, et qu'elle y était restée stable pendant l'élévation eustatique, d'environ 60 m au-dessus du niveau de la mer au moment de l'extension marine limite, il y a 8,8 ka. L'hypothèse B propose qu'après 14 ka, il y a eu une progression des glaciers par rapport à leurs positions actuelles, elle coïncidait avec la précipitation plus abondante dont la conséquence fut l'accumulation rapide de la charge glaciaire associée à l'élévation eustatique du niveau de la mer. Les indicateurs suggèrent que dès le début de l'Éocène (quand les glaciers étaient immobilisés à leur limite ultime), il y a eu un réchauffement maximum et un changement négatif de l'équilibre de masse.Il est reconnu maintenant que le niveau de la mer relatif et stable à la limite d'extension marine doit refléter l'équilibre entre le taux d'élévation eustatique et le taux de soulèvement dû à l'ablation glaciaire (amincissement) entre 8,8 et 7,8 ka. Le taux d'ablation glaciaire durant cet intervalle était faible, environ 1 m/100 ans. Quoique la mer ait transgressé en premier le front de la dernière englaciation il y a 8 ka, la première phase d'émergence observée fut retardée jusqu'à 7,8 ka. Il y a 7,6 ka, plusieurs des glaciers émissaires de la calotte glaciaire Agassiz ont reculé à des positions équivalentes aux fronts actuels, et même en amont dans les vallées. Néanmoins, entre 7,8 et 7,2 ka, la progression fut lente (2 m/100 ans), ce qui indique que les grands glaciers émissaires retraitaient par vêlage, modifiant ainsi très peu la masse glaciaire. Après - 7,2 Ka, l'accélération de l'émergence a provoqué la diminution rapide de la masse glaciaire régionale.Il est suggéré que la dernière déglaciation (Holocène) dans le Haut-Arctique favorisait substantiellement une émergence postglaciaire, car l'effet opposé d'élévation eustatique était, en majeure partie, terminé à cette époque. La carte des isobases dessinée à la limite d'extension de la mer Innuitienne (ligne de rivage il y a 8 ka) montre une crête plongeante alignée avec la rive sud du fjord Greely. Elle est parallèle aux directions structurales, ce qui suggère la possibilité d'un contrôle tectonique lié au soulèvement postglaciaire.Il semble que les mouvements de progression et de régression des glaciers dans le Haut-Arctique furent déterminés par plusieurs facteurs autres qu'un simple changement climatique. Ces facteurs incluent le relief, la dynamique des glaciers, la bathymétrie des fjords, la stabilité de la glace de mer, et le niveau de mer eustatique. [Traduit par la rédaction]