A sedimentary record from 60 km long Harrison Lake was constructed by using 3.5 kHz subbottom acoustic profiles and gravity cores of surface sediments. In places, the glaciolacustrine sediments exceed 70 m in thickness and represent the entire deglacial and postglacial accumulation record. An upper, acoustically transparent layer decreases in thickness from 12 to 4 m. southward from the upper lake. Cores from the upper metre of this layer demonstrate that deposition is dominated by settling of suspended sediment transported in a laterally mixed, wind-driven surface plume from the north. Depositional rates, inferred from 14C dating of organic macrofossils and counting of probable annual laminated couplets in the cores, are almost 2 mm/a in the north and decline to less than 0.1 mm/a in the south. Hence, the upper acoustic layer accounts for all postglacial (last 10 500 years BP) lacustrine deposition, with most of the sediment derived from Lillooet River. A lower, thicker (12–22 m), acoustically stratified layer is interpreted as high-energy glaciolacustrine deposits. This large volume of deglaciation sediment is derived from two sources: (i) ice retreating rapidly northwest up the Lillooet valley, which may have existed for no more than 400 years in the lower valley prior to opening of Lillooet Lake (which now traps most sediment derived from the upper basin); and (ii) inflow from the south as the late-glacial Fraser River rapidly built a delta north from the sill at Harrison Hot Springs. Despite known higher sea levels during deglaciation of the eastern Fraser Lowland, we have no evidence for a marine incursion.

Des profils acoustiques de 3,5 kHz ont permis de dresser une coupe stratigraphique des sédiments sous le fond du lac Harrison d'une longueur de 60 km, tandis que les sédiments de carottes prélevés par gravité à la surface du fond du lac ont été étudiés. En certains endroits, les sédiments glaciolacustres ont une épaisseur qui dépassent 70 m et ils représentent le registre sédimentaire intégral des épisodes de déglaciation et postglaciaire. Une couche de transparence acoustique, localisée à un niveau supérieur, diminue en épaisseur de 12 à 4 m en direction sud dans le haut du lac. Les carottes du premier mètre sous le sommet de cette couche révèlent une sédimentation dominée principalement par la chute de particules en suspension, lesquelles étaient transportéees en surface au sein d'un panache, latéralement complexe, et poussé par des vents venant du nord. Les taux de sédimentation, déduits de la datation au 14C de macrofossiles organiques et du comptage des couples apparents de lamines annuelles dans les carottes, sont proches de 2 mm/a dans le nord et réduits à moins de 0,1 mm/a dans le sud. Par conséquent, la couche acoustique supérieure correspond à tout l'épisode de sédimentation lacustre postglaciaire (les derniers 10 500 ans Av.P.), les sédiments qui la composent sont dérivés en majeure partie de la rivière Lillooet. Une autre couche acoustiquement stratifiée, plus épaisse (12–22 m), qui apparaît à un niveau inférieur est considérée comme un dépôt glaciolacustre formé en un milieu turbulent. Cet important volume de sédiments formé durant la déglaciation doit son origine à deux évènements : (i) une régression rapide du glacier vers le nord-ouest jusqu'à la vallée Lillooet, laquelle a pu exister pendant pas moins de 400 ans dans la vallée inférieure avant l'ouverture du lac Lillooet (qui actuellement piège la majeure portion de sédiments produits dans le bassin); et (ii) la venue d'eau du sud au fur et à mesure de l'édification rapide d'un delta par la rivière Fraser, durant la phase glaciaire tardive, au nord du filon-couche à Harrison Hot Springs. Il n'existe aucune indication d'une incursion des eaux marines, même si on sait que les niveaux de mer étaient plus élevés durant l'épisode de la déglaciation de la région orientale des bassesterres du Fraser. [Traduit par la rédaction]