Abstract
An extensive study of a segment of the Troodos, Cyprus, ophiolite using both outcrop and drill-core samples, and extending from the sediment–extrusive interface through sheeted dikes to cumulate ultramafics, has allowed a number of key questions regarding the magnetization of oceanic crust to be addressed. These include the number of strongly magnetized intervals with depth, their lateral variability and controls on their occurrence. Comparison has also been made with the section in Ocean Drilling Program (ODP) hole 504B, and a reinterpretation of its constructional setting is offered.Two strongly magnetized intervals occur in the area studied. The upper is in the extrusive sequence, extends on average from 0.2 to 0.6 km depth, and has a thickness of ~0.4 km. Here magnetization is dominated by remanence. The lower interval extends from the lowest level at which flows occur with dikes (average depth = 0.9 km) into the Sheeted Complex (average depth = 1.2 km) and has a thickness of 0.3 km. Here magnetization is dominantly induced. No other strongly magnetized intervals occur in the section. The extent of dike intrusion is closely related to the position of the lower limit of the high-remanence layer and to the occurrence of the high induced magnetization layer. In both cases the replacement of primary magnetite, which can carry a strong remanence, by magnetically soft secondary magnetite appears to be the controlling process.Comparison of the Troodos and hole 504B magnetization profiles shows close similarity in the upper, remanence-dominated magnetic interval. The absence of the deeper interval of high induced magnetization in the hole 504B profile is interpreted as meaning that sheeted dikes have not been penetrated by the drill hole.
Une étude approfondie d'un segment de l'ophiolite de Troodos, à Chypre, sur des échantillons d'affleurements et de carottes de sondage, qui représentent l'interface sédiment-laves, le complexe filonien et les cumulats ultramafiques, a fait ressortir des problèmes précis quant à l'aimantation de la croûte océanique. Ces problèmes portent sur le nombre d'intervalles de forte aimantation en fonction de la profondeur, de leur variation latérale et des contrôles régissant leur présence. Une comparaison a aussi été faite avec la coupe obtenue par le forage ODP 504B et une nouvelle interprétation du contexte de mise en place est discutée.Dans la région étudiée il existe deux intervalles caractérisés par une forte aimantation. L'intervalle supérieur apparaît dans la séquence de laves, s'étend sur une profondeur moyenne de 0,2 à 0,6 km, et a une épaisseur de ~0,4 km. Ici domine une aimantation rémanente. L'intervalle inférieur commence au niveau le plus bas où coulées et filons apparaissent ensemble (profondeur moyenne = 0,9 km), descend jusqu'au complexe filonien (profondeur moyenne = 1,2 km), et son épaisseur est de 0,3 km. Ici domine une aimantation induite. Il n'existe pas d'autres intervalles de forte aimantation dans cette coupe. L'étendue de l'intrusion des filons est reliée étroitement à la position de la limite inférieure de la couche de rémanence élevée et à l'apparition de la couche de forte aimantation induite. Dans les deux cas, le remplacement de la magnétite primaire, laquelle peut porter une forte rémanence, par une magnétite secondaire d'aimantation douce semble être le processus de contrôle.La comparaison des profils d'aimantation de l'ophiolite de Troodos avec ceux du trou de forage 504B montre qu'il y a très peu de différences dans l'intervalle supérieur dominé par une aimantation rémanente. L'absence dans l'intervalle plus profond d'une forte aimantation induite dans le profil du trou de forage 504B est interprétée comme signifiant que ce forage n'a pas pénétré dans le complexe filonien. [Traduit par la rédaction]