Tasikutaaq Lake, on Cumberland Peninsula, Baffin Island, receives inflow and fine sediment from a 448 km2 drainage basin, 21% of which is glacier covered. During the summer of 1983 the lake remained essentially isothermal between about 4 and 6 °C. The suspended sediment concentration of inflow never exceeded 100 mg L−1 with overflow and homopycnal flow dominant.Surface sediments are clearly laminated, although varves are not apparent. The sediments are very fine, with less than 3% sand in all but the most proximal sites. Average sedimentation rates between 1976 and 1983 ranged from about 4 mm a−1 to 0.25 mm a−1 down lake from the point of inflow. The absence of varves is a function of the low rates of sediment accumulation and the long residence time of the fine sediments in the water column.Three sediment cores up to 135 cm in length reveal marked changes in sediment characteristics and diatom assemblages through the Holocene. During the late Foxe Glaciation it is likely that glacier ice contacted the lake, with retreat upvalley recorded by thinly varved (?) silts. By 7580 ± 140 BP ice had retreated to near its present margins. The earliest diatom assemblage in the cores is dominated by small Fragilaria spp., typical of late glacial, pioneering environments. Sedimentation rates during much of the Hypsithermal were about five times less than at present, with the resulting massive sediments having "nonglacial" characteristics despite the presence of glacial ice in the drainage basin. A planktonic diatom flora suggests that summer lake ice cover was minimal at this time. A climatic deterioration at about 4500 BP marks the onset of the Neoglacial, recorded by a shift in the diatom assemblage to species characteristic of more shallow water environments. Retreat from Neoglacial moraines is recorded by clearly laminated sediments and increasing accumulation rates. In general, laminated sediments relate to periods of high sediment input associated with glacial retreat, whereas massive sediments relate to low sediment input in association with glacial stabilization or advance.

Le lac Tasikutaaq, sur la péninsule de Cumberland, île de Baffin, est alimenté en eau et en sédiment fin par un bassin versant de 448 km2 recouvert à 21% par un glacier. Durant l'été de 1983, le lac est demeuré essentiellement à la même température, soit entre environ 4 et 6 °C. La concentration des sédiments fournis par les affluents n'a pas excédé 100 mg L−1, en tenant compte du déversement et de l'écoulement homopycnal dominant.Les sédiments de surface sont clairements laminés, bien que les varves ne sont pas apparentes. Les sédiments sont très fins, avec moins de 3% de sable partout sauf pour les sites les plus proximaux. Les taux moyens de sédimentation entre 1976 et 1983 varient d'environ 4 mm a−1 à 0,25 mm a−1 allant du point d'arrivée de l'affluent vers le fond du lac. L'absence de varves dépend des faibles taux d'accumulation des sédiments et du long temps de résidence des sédiments fins dans la colonne d'eau.Trois carottes de sédiment, jusqu'à 135 cm de longueur, montrent des variations nettes dans les caractéristiques des sédiments et dans les assemblages des diatomées à travers l'Holocène. Il semble que durant la glaciation du Foxe tardif le glacier a touché le lac et par la suite a reculé vers l'amont comme en témoigne la présence des limons à peine varvés (?). Le glacier a pris à sa position actuelle il y a environ 7580 ± 140 ans Av.P. L'assemblage de diatomées le plus précoce dans les carottes est dominé par le petit Fragilaria spp., de type pionnier dans des milieux tardiglaciaires. Les taux de sédimentation durant la majeure partie de l'Hypsithermal étaient environ cinq fois moins que ceux actuels, avec comme résultat que les sédiments massifs présentent des caractéristiques « nonglaciaires » malgré l'existence de glace de glacier dans le drainage du bassin. Une flore de diatomées planctoniques indique que le glace qui recouvrait les lacs en été était en ce temps à son épaisseur minimale. Une détérioration du climat apparue il y a environ 4500 ans Av.P. marque le début du Néoglaciaire, comme l'indique le changement dans l'assemblage des diatomées vers des espèces caractéristiques de milieux de plus faible profondeur d'eau. Le retrait à partir des moraines néoglaciaires est enregistré dans les sédiments clairement laminés et par l'augmentation des taux d'accumulation. En général, les sédiments laminés sont reliés à des périodes de contributions abondantes de sédiments associés à un recul glaciaire, tandis que les sédiments massifs ont reliés à de faibles apports sédimentaires en association avec une stabilisation ou une progression du glacier. [Traduit par la revue]