The calc-alkalic rocks of batholiths or their precursors may be generated in deep continental crust, in subducted oceanic crust, in the mantle wedge above, or in processes involving material from all three sources. For the series gabbro–tonalite–granite, we have phase relationships with excess H2O to 35 kbar (3500 MPa), and the H2O-undersaturated liquidus surfaces mapped with contours for H2O contents and with fields for near-liquidus minerals. Isobaric diagrams with low H2O contents provide grids potentially useful in defining limits for the H2O content of magmas, based on the sequence of crystallization. Conclusions from the experimental framework include: (1) The H2O content of large granitic bodies is less than 1.5%. (2) Primary granite magmas can not be derived from the mantle or subducted ocean crust. (3) Primary granite magmas with low H2O content are generated in the crust, and erupted as rhyolites. (4) Primary tonalite and andesite are not generated from mantle peridotite; the H2O contents required are unrealistically high. (5) Primary tonalite and andesite are not generated in the crust unless temperatures are significantly higher than those of regional metamorphism. (6) Subducted ocean crust yields magmas with intermediate SiO2 content, but not primary tonalite and andesite. (7) Batholiths are produced from crustal rocks as a normal consequence of regional metamorphism, with the formation of H2O-undersaturated granite liquid and mobilized migmatites. Some batholiths receive in addition contributions of material and heat from mantle and subducted ocean crust.

Les roches calc-alcalines qu'on retrouve dans les batholites ou leurs précurseurs peuvent avoir leur origine dans la croûte continentale profonde, dans une croûte océanique après subduction, dans la partie du manteau qui recouvre cette croûte, ou bien peut résulter de processus impliquant des matériaux provenant de ces trois sources. Pour la série gabbro–tonalite–granite nous présentons des relations de phase avec excès de H2O jusqu'à 35 kbar (3500 MPa), et les surfaces du liquidus, sous-saturées en H2O, avec des contours pour différentes teneurs en eau et avec des domaines de stabilité pour les minéraux prés du liquidus. Les diagrammes isobares pour faibles teneurs en eau nous donnent des grilles qui peuvent être utiles pour définir les limites de teneur en eau des magmas, en se fondant sur la séquence de cristallisation. Voici les conclusions obtenues du montage expérimental : (1) La teneur en eau des grandes masses granitiques est inférieure à 1.5%. (2) Les magmas primaires de granite ne peuvent pas dériver du manteau ou d'une croûte océanique qui a subi une subduction. (3) Les magmas granitiques primaires à faible teneur en H2O ont leur origine dans la croûte et font éruption sous forme de rhyolites. (4) Les tonalites et andésites primaires ne sont pas engendrées à partir d'une péridotite provenant du manteau; les teneurs en eau requises seraient beaucoup trop élevées pour être réalistes. (5) Les tonalites et andésites primaires ne sont pas engendrées dans la croûte à moins que les températures ne soient plus hautes et de façon significative que celles causées par métamorphisme régional. (6) La croûte océanique après subduction donne des magmas avec une teneur en SiO2 intermédiaire, mais pas de tonalite ou d'andésite primaires. (7) Les batholites se produisent à partie de roches provenant de la croûte comme conséquence directe du métamorphisme régional, avec formation d'un liquide granitique sous-saturé en eau et de migmatites mobilisées. Certains batholites reçoivent en outre des apports de matériaux et de chaleur en provenance du manteau et de la croûte océanique de subduction. [Traduit par le journal]